Enfin ! Une étude permet de valider ce que l’on savait déjà : le vapotage est la meilleure solution pour arrêter de fumer, et même, au moins deux fois plus efficace que les substituts nicotiniques.

Après les risques potentiels pour la santé, après l’effet passerelle chez les jeunes, voilà enfin le dernier fantasme sur lequel s’accrochaient les détracteurs de la vape : non seulement, c’est un outil qui marche pour arrêter de fumer, mais la vape serait au moins deux fois plus efficace que les substituts nicotiniques.

Une étude anglaise qui compare vapotage et substituts nicotiniques

Très peu de médias français ont relayé l’info. Pas assez alarmiste ? Info positive ? Bref… L’étude anglaise a pourtant fait l’effet d’une bombe hors de nos frontières. Dirigée par le Pr. Peter HAJEK, elle a permis de comparer l’efficacité de la vape par rapport aux substituts nicotiniques en mesurant le taux des personnes abstinentes à un an. Résultat 18% avec la vape et 9,9% avec les substituts nicotiniques. Deux fois mieux !

Bien qu’elle soit menée dans un contexte de « parcours médical », l’étude a pris en compte des aspects d’usages très important, tant sur la vape que sur les substituts nicotiniques. Les deux groupes ont bénéficié d’un accompagnement sur 4 semaines. Pour les substituts, ils ont été incités à ne pas hésiter à mixer les outils (patchs et / ou pastilles). Et pour la vape, un e-liquide dosé à 18 mg/ml a été distribué avec le matériel au début, mais il a été recommandé aux membres du groupe de ne pas hésiter à changer de saveur, voir de taux de nicotine afin de trouver le meilleur confort possible. Dans les deux cas, vape ou substituts nicotiniques, l’accompagnement et la possibilité d’ajuster les outils sont des facteurs de réussite.

Deux fois plus efficace !

Malgré tout, le taux de réussite à 18% parait bien faible au regard d’autres données. En France l’an dernier l’association SOVAPE a démontré dans une enquête que 38% des membres du groupe Les Vapoteurs créé dans le cadre du MOIS SANS TABAC avait arrêté de fumer (à 5 mois). De leur côté les organisateurs du STOPTOBER en Angleterre annonçaient 63% de réussite grâce à la vape dans ce communiqué de presse. Dans le cadre de l’étude HAJEK, le matériel qui a été distribué était des ecigarettes de 2e génération, donc ce ne sont pas les matériels les plus récents et donc les plus efficaces. Cela peut expliquer le faible taux, tout comme l’environnement médical qui créé forcément un biais de sélection des profils (motivation), et l’accompagnement qui n’a duré que 4 semaines n’a peut-être pas été délivré par les personnes les plus compétentes. Ici la lecture de Jacques LE HOUEZEC sur une étude qui montre que les boutiques de vape sont en première ligne pour aider les fumeurs.

Symptômes respiratoires vapotageAutre point important de l’étude, l’équipe a mesuré certains points de santé. Au niveau pulmonaire et en particulier sur les symptômes respiratoires, le vapotage donne de meilleurs résultats (ou équivalents) avec les substituts nicotiniques. Voilà qui tord le cou aux réflexions que se prennent en permanence les vapoteurs « mais qu’est-ce que tu te mets dans les poumons ! ». Le Pr Bertrand DAUTZENBERG s’est réjouit de ces résultats dans un tweet (ci-contre : son graphique). Il est aussi signalé que des irritations en bouche et en gorge ont été plus fréquentes avec la vape qu’avec les substituts (65% contre 61%), mais par contre c’était le contraire pour les nausées (38% pour les substituts et 31% pour la vape). A savoir que les taux importants de ces désagréments dans les deux groupes révèlent à nouveau un usage imparfait de la nicotine.

Voici le lien pour accéder à l’article de l’étude sur le NEJM (New England Journal of Medecine) : A Randomized Trial of E-Cigarettes versus Nicotine-Replacement Therapy

En France, l’étude ECSMOKE définitivement inutile ?

Une grande étude a été lancée en France, elle coûte 900 000€ sur les deniers publics (MON argent, VOTRE argent), on n’aura les « résultats » en 2020 et Ivan BERLIN qui la dirige prétend que sa méthodologie est la seule valable pour nous révéler si le vapotage est une solution efficace pour arrêter de fumer. ECSMOKE est vivement critiquée et l’étude anglaise vient certainement de la rendre définitivement inutile.

En effet, on reproche à ECSMOKE de ne proposer qu’une seule saveur et deux taux de nicotine (0 ou 12), à la fois insuffisant et ne permettant pas de mettre les vapoteurs en situation de consommation réelle. Cette étude ne compare pas du tout « LA » vape, mais seulement deux combinaisons sur un million. Ce qui n’a aucun sens.

La comparaison avec la varénicline est également très critiquée, surtout lorsque l’on connait les liens de Ivan BERLIN avec le fabricant du médicament. En effet, l’usage de la varénicline ne concerne que 1,1% des personnes qui tentent un arrêt du tabac, très loin derrière la vape (26,9%) ou les substituts nicotiniques (18,3%) – Chiffres de Santé Publique France. À moins que le véritable objectif de l’étude ne soit pas la vape, mais les performances de la varénicline ?

En tout cas, l’étude anglaise répond de manière beaucoup plus solide à la question que prétend poser l’étude ECSMOKE. Le Dr Berlin estime cependant que les « bons résultats » de la vape dans l’étude du Pr. Peter HAJEK pourraient être dû à un regain de motivation des participants compte-tenu de l’approche très positive des autorités de santé anglaises vis-à-vis de la vape. La mauvaise foi est à son comble et les « collègues » anglais apprécieront de prendre ainsi des leçons de la France, surtout quand on compare les niveaux de prévalence tabagiques entre les deux pays…

Les autorités françaises peuvent-elles encore se permettre d’ignorer la vape ?

Il y a deux semaines, la ministre de la santé Agnès BUZYN, pour la première fois depuis sa nomination, s’est exprimée sur la vape en réponses écrites à des parlementaires. Discours consternant. Elle s’abrite derrière les doutes sur la santé à long terme et surtout les risques d’effet passerelle pour les jeunes.

Mépris des réalités. La vape est l’outil le plus populaire en France. Elle le sait, c’est Santé Publique France qui le proclame. On a aucun doute concernant les effets à court terme sur la santé et des doutes (forcément) très minimes sur le long terme : regardez cette incroyable vidéo réalisée et diffusée pas le Public Health England. Et désormais, on a enfin une étude qui prouve que la vape est efficace pour arrêter de fumer, et même mieux, le vapotage est la méthode la plus efficace !

Avec un taux de prévalence record de 34% – nous sommes N°2 en Europe – comment la France peut-elle encore se permettre d’ignorer le vapotage dans les discours et les recommandations officielles ?

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