Deux ans après l’estimation officielle de Santé Publique France, un nouveau sondage confirme que le vapotage reste l’outil d’aide le plus populaire pour arrêter de fumer.
Les résultats de ce nouveau sondage m’ont été transmis par Le Petit Vapoteur et il a été administré par Toluna afin de respecter les règles de l’art sur ce type d’opération. La représentativité des répondants est bien respectée : profils socio-économiques, démographie, géographie. L’objectif de ce sondage était de connaître le comportement des fumeurs pendant la période de confinement. Le questionnaire a été réalisé les 26 et 27 mai, et les statistiques sont établies uniquement sur des répondants fumeurs.
Il est intéressant, et cet l’objet de cet article, de mettre en perspective les résultats de ce sondage avec d’autres données, récentes ou plus anciennes, sur les questions du tabagisme, de l’arrêt (outils) et des comportements pendant le confinement.
Plus de 25% des fumeurs ont tenté d’arrêter pendant la période de confinement
Voilà un info qui interpelle vraiment, 25% c’est énorme ! Je n’arrive pas à mettre la main sur un chiffre (existe t-il ?), mais il est fort probable que l’on n’ait jamais atteint un tel taux de tentatives d’arrêt quelles que soient les mesures ou injonctions : Mois Sans Tabac, augmentation des prix, mise en place du paquet neutre…
Il y a sans doute plusieurs facteurs qui expliquent ce mouvement massif, les sociologues pourraient (devraient) s’y intéresser. Pour ma part, je souhaite mettre en lumière un point que je retrouve souvent, notamment sur les groupes auto-support (INFO VAPE ou JE NE FUME PLUS). Pour arrêter de fumer, il faut avoir le temps ! Le temps d’y penser, le temps de se renseigner, de regarder comment s’y prendre, le temps de faire autre chose pour « compenser ». Et le temps, pendant le confinement, et bien il y en a eu…
Ce chiffre exceptionnel de 25% de tentatives d’arrêt ne doit pas masquer non-plus l’envers de la médaille. D’après le sondage, près de 40% des fumeurs indiquent avoir augmenté leur consommation. Et ils ne sont que 17% l’avoir baissée (44% sont restés stables). Là aussi, le « temps » intervient : le temps de stresser, le temps de s’ennuyer…
A noter : ces statistiques sont un peu différentes de celles publiées par Santé Publique France (étude réalisée un mois avant, les 30 mars et 1er avril). L’agence ne relève, elle, que 27% de fumeurs qui auraient augmenté leur consommation, et ils seraient un peu plus (19%) a l’avoir baissé.
28% des tentatives d’arrêt : la vape toujours aussi populaire
L’autre point intéressant du sondage est la question « Par quoi avez-vous compensé » ? Le libellé diffère un peu des questionnaires habituels où l’on demande généralement « Comment avez-vous arrêté ? », en ne listant que les « outils » ou « protocoles » strictement liés à la démarche d’arrêt. Dans ce cas – ce sont à nouveau les chiffres de Santé Publique France – les fumeurs sont plus de 50% à déclarer qu’ils ont tenté un « arrêt franc », c-à-d sans aucune aide.
Hors, dans ce sondage, avec cette question plutôt maline dans sa tournure et ses réponses, on se rend compte que les fumeurs ne sont que 19,11 % à déclarer « n’avoir pas eu besoin de compenser ». Cela devrait nous inviter à savoir pousser les murs et s’extirper de certains carcans (thérapeutiques ET intellectuels). Dans les réponses proposées, on trouve : le sport (41 %), la nourriture (27 %), les séries (18 %) ou encore les travaux manuels (19 %)… Tout ça peut aussi « aider » à arrêter de fumer.
Le questionnaire proposait par ailleurs les deux outils d’aide les plus utilisés par les fumeurs français : le vapotage (cigarette électronique) et les substituts nicotiniques (patchs). Ce sont là-aussi les données de Santé Publique France qui le disent dans cet article du BEH du 29 mai 2018 (oui, je sais, ça commence à dater !). Sur cette étude menée chez les fumeurs pendant le dernier trimestre 2016 (oui, ça date encore plus…), ils étaient 26,9 % à utiliser le vapotage et 18,3 % pour les substituts nicotiniques.
Sur le nouveau sondage, on retrouve quasiment les mêmes chiffres : 28,03 % pour la vape (légère augmentation) et 18,47 % pour les patchs (strictement identique). Le vapotage tient donc toujours son rang d’outil d’aide largement N°1 pour arrêter de fumer. Les chiffres sont tellement proches de l’étude de Santé Publique France qu’ils écartent évidement tous les doutes sur la véracité du sondage réalisé par Le Petit Vapoteur.
Outil d’aide N°1 pour arrêter de fumer : mais qui n’existe pas !
25% de fumeurs qui essaient d’arrêter, c’est une excellente nouvelle. 28 % qui choisissent le vapotage pour y parvenir, c’est une information. Cette « information » plaît ou déplaît. C’est comme ça. Pragmatique, un décideur de santé publique pourrait tout à fait se réjouir de disposer d’un outil à la fois populaire mais aussi, performant (la vape est deux fois plus efficace que les substituts nicotiniques pour arrêter de fumer).
Malheureusement, les autorités de santé ne l’entendent pas de cette oreille. Du moins officiellement. Il y a deux semaines à peine, Santé Publique France a publié son Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) traditionnellement consacré au tabac à l’occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac. Et dans l’édito de ce bulletin, en se félicitant (à juste titre) des progrès de la lutte contre le tabagisme, l’agence fait la liste de tout ce qui provoque la baisse de la prévalence tabagique, mais en « oubliant » de parler du vapotage. Alors que le vapotage est le phénomène N°1, l’outil d’aide le plus performant et le plus populaire chez les fumeurs français.
Comme je l’explique dans cet article, Santé Publique France s’est trouvée prise en otage par l’auteur de l’édito, Loïc JOSSERAN, le président de l’Alliance Contre le Tabac. C’est très grave que dans notre « grand pays », notre « grande démocratie », des individus puissent ainsi manipuler les données, au nez et à la barbe des autorités, et tromper la population sur des faits avérés, indiscutables. Tout cela pour nourrir une idéologie du « rien mieux que tout », menés par ces « ligueurs de la vertu » (merci à Claude Bamberger – AIDUCE – pour les éléments de langage), qui ne voient (ou inventent même) que des inconvénients au vapotage en déniant honteusement son immense potentiel, inégalé à ce jour, pour réduire massivement le tabagisme.
Un peu d’aide (en plus) pour essayer le vapotage
Je profite de cet article pour reparler rapidement de mon petit livre BIENVENUE DANS LA VAPE, le sous-titre « L’outil le plus populaire pour arrêter de fumer » est approprié.
80 pages pratiques avec de nombreux conseils issus de mon expérience personnelle et beaucoup de temps passé avec des vapoteurs débutants sur les groupes d’aide auto-support.
Tiré à 15 000 exemplaires, il doit encore être disponible dans certains points de ventes :
> Où trouver le livre Bienvenue dans la vape.
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Donc on a (de l’avis des « experts », pas le mien) une maladie chronique mortelle à 50% si pas guérie, avec des traitements depuis 40+années mais quelques uns remboursés que depuis ~5( pour la France) et sans congés thérapeutique pour se soigner.
On a aussi les ligues de contrôle du tabagisme qui préfèrent stigmatiser les malades, cacher, dénigrer et faire réduire l’efficacité de tout ce qui pourrait la soigner ou en protéger efficacement.
Ou alors… on a un business lucratif avec un produit impropre à la consommation et des intégristes qui ne se sont jamais en réalité battus pour la santé de ses consommateurs.
Le snus suédois a inspiré les premiers produits thérapeutiques, ils lui sont équivalents sur le papier sauf qu’ils sont sous-dosés, sans attractivité, sans les myriades d’arômes. Et le snus est interdit de vente et les « experts » se sont relayés pour en prouver les méfaits pendant 20 ans (c’est embêtant quand les données épidémiologiques démontrent le contraire).
Le fait de chauffer en température contrôlée plutôt que brûler incomplètement est employé avec le cannabis, y compris thérapeutique, depuis le début des années 2000. C’est taxé et couvert d’avertissement si c’est du tabac.
Le vapotage est une innovation radicale, il ne se passe quasiment pas une semaine depuis plus de 10 ans sans qu’un acteur d’une ligue ou d’une autorité financée par la taxation des clopes ne publie une « preuve » de ses méfaits. Encore une fois les données épidémiologiques ne montrent pas du tout la même chose, et s’appliquant à des fumeurs déjà à risque, 10 ans montrent toute la différence (ou en l’occurence l’équivalence de devenir qu’ils arrêtent de fumer avec patches, compresses de patchouli, ou vape). Seule différence, le taux de succès qui est comparable à celui du snus dans les pays Nordiques et peut faire espérer la quasi-disparition des clopes (et de leurs revenus fiscaux apparemment gagés) en une générations si l’ensemble des moyens sont disponibles (deux s’ils ne sont pas promus).
Alors citons le BEH dont parle Sébastien Béziau, parce qu’en ne disant rien du vapotage, rien du snus, rien des innovations comme les sachets de nicotine (snus sans tabac) aromatisés, rien de l’auto-support, il dit tout, en même temps™, cet éditorial :
« […] l’approche préventive. Celle-ci devra être encore plus innovante qu’elle a pu l’être ces dernières années et tous les acteurs, institutionnels ou associatifs, devront rester mobilisés pour lutter contre ce fléau […] »
Ca s’appelle l’injonction paradoxale.