L’association SOVAPE vient de lancer le financement participatif afin de pouvoir réaliser le 2e Sommet de la Vape le 20 mars 2017 au CNAM – Paris. Pourquoi participer (ou pas) ?
Ça y est ! Après la publication du programme la semaine dernière, SOVAPE vient de lancer le financement participatif pour le 2e Sommet de la vape. L’association et ses partenaires espèrent atteindre le montant minimum pour que l’évènement se déroule, et ils espèrent aussi qu’il y ait beaucoup de participants. Le message d’un « élan citoyen » est très important. L’an dernier les organisateurs avaient pu annoncer à tous les participants et particulièrement aux instances présentes : Vous êtes tous réunis ici par la volonté des citoyens !
La TPD est passée, mais il reste de nombreux sujets…
Il y a encore de nombreux débats et enjeux autour de la vape ; liberté d’expression, propagande, publicité, lieux publics, lieux de travail, statut de la vape en France, reconnaissance d’une sortie du tabagisme hors parcours médical – question de l’auto-support et de la réduction des risques, protection de la vape libre face à l’industrie du tabac, augmentation des prix à cause de la réglementation, perspectives de taxes dont les discussions sont engagées en Europe, bref…
Face au fléau du tabac, la vape est une question de santé publique, bien sûr, mais c’est aussi un enjeu économique et surtout un phénomène de société inédit, qui peut servir de modèle et d’exemple pour bien d’autres sujets.
La réglementation qui a été établie est mauvaise parce qu’elle s’est écrite sans les premiers concernés : les consommateurs. Sans dialogue et sans échange. Mais, depuis le 1er Sommet de la Vape, les choses ont commencé à évoluer, une concertation est maintenant établie : le groupe de travail à la direction générale de la santé, la venue cette fois annoncée et confirmée du directeur général de la santé, le Pr Benoit Vallet au 2e sommet, la présence à nouveau des principales parties prenantes. Il y a aussi de nombreux échanges en coulisse, parfois houleux, mais qui existent désormais.
Mobilisation : crédibilité pour les associations et les orateurs
Alors, rien n’est réglé, loin de là, et rien ne se réglera en quelques jours, quelques semaines ou même quelques mois. C’est un marathon. Et il faut bien comprendre que les forces en présence sont considérables : industrie du tabac, industrie pharmaceutique, état côté finances / budget, état côté administration (lourdeur / lenteur). Mais le théâtre a changé, il y a maintenant discussion, et rien ne se fait plus sans que les asso ne soient consultées, informées, impliquées. Même si ça n’est que symbolique, l’AIDUCE a maintenant un siège au PNRT (Plan National de Réduction du Tabagisme) !
Il faut bien comprendre, enfin, que l’un des arguments principaux des associations, c’est la « mobilisation » des consommateurs, cette « communauté » qui s’est créée autour de l’apprentissage, de l’entraide et du partage d’information. Pour les anti-tabac et pour les autorités, c’est un phénomène nouveau, étonnant, peut-être pas (encore) suffisamment inquiétant, mais qui commence à être préoccupant et vraiment pris en compte. Il faut maintenir la pression !
Pour les défenseurs de la vape, au-delà de leurs discours et de leurs arguments, au-delà de leur capacité à remonter et distiller les info positives, au-delà de leur vigilance de tous les instants face à la désinformation et aux tentatives de manipulation… Leur crédibilité repose essentiellement sur la mobilisation des consommateurs. Jamais face au crime du tabac, les usagers ne s’étaient saisis de « leur » solution et ne l’avaient portée et défendue comme avec la vape.
La vape, c’est trop facile ?
Mais que c’est facile d’arrêter de fumer grâce à la vape ! Surtout quand on a la chance d’être aidé et soutenu, par des commerçants compétents ou sur les réseaux sociaux grâce aux forums, aux groupes sur Facebook et aux vidéos sur Youtube. Parfois, le fumeur arrête immédiatement, parfois il ne lui faut que quelques jours ou quelques semaines, mais que c’est facile !
Faut-il croire qu’il est aussi facile de convaincre des autorités de santé et ces « sachants » moyenâgeux complètement bornés, ankylosés et recroquevillés sur les idées reçues et les peurs infondées, soumis et manipulés par le lobbying intensif des industriels qui se gavent sur le système tabac et qui investissent des moyens colossaux pour influencer, effrayer et déformer les vérités pour leurs profits ???
Ce serait être bien naïf de penser que tout pourrait se régler en quelques explications ou quelques réunions. Alors, oui, il faut de l’endurance et de la persévérance. Et non, il ne faut pas se décourager et se laisser épuiser sur la longueur. Et ce serait être bien naïf aussi de penser que les associations n’ont rien obtenu par leur travail. Regardez la situation de la vape en Belgique, à comparer de la France. Consultez le bilan de SOVAPE en seulement six mois…
Bien heureux l’ex-fumeur, qui grâce à la vapote, si facilement, aura peut-être la chance de profiter de la vie plus longtemps. Bien heureux, le vapoteur, qui ne se satisfait pas de son propre sort et qui, ne serait-ce que pour remercier le destin, continue de se battre et d’aider pour permettre à plus de fumeurs de découvrir la vape, d’avoir cette chance, inouïe, inattendue et miraculeuse. Nous en rêvions tous, arrêter de fumer, facilement et sans douleur…
S’il y avait 1000 vapoteurs qui ne donnaient même que 1, 2 ou 10€, ce serait un message formidable et une force incroyable donnée aux associations et aux participants du sommet qui ne vont pas ménager leur énergie pendant cette journée pour faire avancer les choses, un peu, beaucoup, énormément, autant que possible !
Merci : financement participatif pour le 2e Sommet de la Vape