L’Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT) démontre dans son dernier rapport ESCAPAD que l’essor du vapotage ne favorise pas le tabagisme des jeunes.

Selon une théorie encore alimentée dernièrement par le dernier avis du HCSP – Haut Conseil en Santé Publique, le vapotage pourrait être une porte d’entrée dans le tabagisme pour les jeunes.

Ce « point de vue » trouve sa source dans des études qui ne sont ni cliniques, ni en double-aveugle, ni contre placebo et ni multicentriques. Lorsqu’elle a été consultée par le HCSP, l’association SOVAPE a livré une analyse détaillée des débats sur le sujet, en attirant particulièrement son attention sur la fragilité des fameuses « études américaines » sur lesquelles s’appuient les partisans de cette théorie : à lire ici en page 7.

Le vapotage conduirait les jeunes à fumer ?

Si l’on admet que cette théorie est juste, depuis que le vapotage est apparu et ne cesse de se développer depuis plus de 10 ans, le tabagisme chez les jeunes aurait dû exploser.

Plutôt que de longs discours, voici le graphique publié par l’OFDT dans son dernier rapport ESCAPAD. En France, avec 20 ans d’observation, jamais la prévalence n’a autant baissé que depuis 2014, année où le vapotage a explosé dans notre pays. Même dans les années 2000, la baisse n’a pas été aussi brutale :

Tabagisme chez les jeunes par OFDT

Dans le rapport, on découvre aussi que chez les jeunes de 17 ans, la pratique quotidienne du vapotage est quasiment inexistante (1,9 %) et que l’expérimentation a baissé entre 2014 et 2017. Aux USA, où les données sont plus récentes, le phénomène se constate également : ici le Pr Dautzenberg remercie ironiquement « ceux qui continuent à dire que la vape est une porte d’entrée du tabac ».

Les jeunes : un prétexte qui tue

Ces dernières années, le prétexte des jeunes justifie toutes les mesures qui pourraient nuire à l’essor du vapotage : suppression d’arômes, taxes… Prétexte fallacieux puisque en population, ce que certains qualifient d’invasion ou d’épidémie ne se produit pas. Non seulement, le tabagisme des jeunes n’augmente pas (c’est la théorie), mais il baisse, et encore plus vite.

Mais les défenseurs de la théorie de la passerelle ne désarment pas. Dans une dernière publication dans le journal Le Monde, des membres du comité du HCSP n’hésitent pas, dans un paragraphe titré « Un risque de devenir fumeur » (texto !), à inventer des nouvelles pratiques comme la consommation de cocaïne ou d’opiacés. Bien entendu, ils font appel à l’histoire EVALI, véritable scandale sanitaire aux USA ; lire ici toute les explications : Retour sur la vague de pneumopathies de 2019 aux USA (EVALI)

Or, tout ce qui freine l’essor du vapotage contribue à maintenir le tabagisme, donc les maladies, donc les morts.

Par précaution, il ne faut pas aider les fumeurs

C’est en résumé la position du dernier avis du HCSP. En sélectionnant des études avec des critères qui écartent toutes celles qui démontrent (évidemment) la contribution du vapotage à l’aide à l’arrêt du tabac, y compris celles de Santé Publique France, de l’Institut Pasteur, de l’INSERM, de l’OFDT… le comité sème le doute le vapotage (méthode de cigarettiers).

Le principe. D’après « nos » études, on ne sait pas si il y a un risque à vapoter. Donc, par précaution, il ne faut pas en parler aux fumeurs. Les médecins devraient même ne pas conseiller l’usage à leurs patients.

Pourtant, le risque de fumer, on le connait bien, même si on ne dispose pas d’études qui répondent aux critères du HCSP (lire ici) !!!

A lire ici aussi : La vape en France : une guerre est-elle déclarée entre médecins ?

 

 

 

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