Doucement, des voix commencent à s’élever pour promouvoir le vapotage comme outil de lutte contre le cancer. Explications.
Nous espérons tous bientôt sortir de la crise sanitaire causée par le Covid. L’espoir vient de la vaccination pour toute la population, les américains ont même commencé à vacciner les enfants. Le principe est simple, vieux comme le monde, mieux vaut prévenir que guérir.
C’est valable aussi pour la lutte contre le cancer. Bien entendu, il est indispensable de soutenir la recherche pour tenter de soigner les malades, mais la prévention reste une priorité. C’est basique. Pour ne pas mourir du cancer, le mieux est de ne pas l’attraper. Si possible.
Le tabagisme : première cause de cancer
Chiffres français en 2028, ici sur le site de l’INCa. Chaque année en France, il y a plus de 380 000 nouveaux cas de cancer (prévalence). Ils conduisent à plus de 150 000 décès. Parmi eux, le cancer du poumon, dont plus de 80% des cas sont provoqués par le tabagisme. C’est plus de 33 000 décès chaque année. Fumer expose aussi à d’autres cancers : 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage) et de 35 % des cancers de la vessie. Le tabagisme est aussi impliqué sur ceux qui concernent le foie, pancréas, estomac, rein, col de l’utérus, sein, côlon-rectum, ovaire et certaines leucémies. Sur les 75 000 morts du tabac chaque année en France, 45 000 sont dus à un cancer.
Comme le souligne l’INCa, 40 % de tous les cancers sont évitables. La moitié de ces cancers évitables sont liés au tabagisme. Vu le nombre de fumeurs en France, sur les trois prochaines décennies, 1 million de morts sont « programmés » en lien direct avec leur tabagisme.
Vapoter au lieu de fumer ?
Le vapotage n’est pas un médicament. Ce serait plutôt une sorte de vaccin. Une solution qui permet aux fumeurs de sortir de leur tabagisme et d’éviter d’y retourner. Le vapotage ne provoque pas de cancer, c’est un consensus scientifique. Vapoter au lieu de fumer permet d’éviter les risques de cancer liés au tabagisme.
Ces dernières semaines, l’INCa a diffusé sur les grands média une campagne de communication qui parle directement aux fumeurs. Pas de tabagisme. Moins de risque de cancer. Sur les spots TV, l’institut ne parle pas de vapotage. Est-ce qu’il s’agit d’une auto-censure pour ne pas risquer de tomber sous le coup de la loi anti-propagande ? Par contre, la page Internet consacrée à la campagne va droit au but, quelques lignes pour expliquer : « sevrage tabagisme : mettez tous les chances de votre côté« , et immédiatement, un gros encart sur la « cigarette électronique » avec un lien vers une page complète d’information.
La lutte contre le cancer passe par les vérités sur la vape
En Angleterre, voilà ce que diffuse CANCER RESEARCH UK : E-cigarettes: what we know and what we don’t. Cette publication est très claire. Elle balaye toutes les idées reçues qui contribuent à ralentir l’essor du vapotage auprès des fumeurs : risque pour la santé, aide à l’arrêt du tabac, consommation mixte, question des jeunes.
La capacité du vapotage à réduire les nouveaux cas de cancer est devenue une telle évidence que même la député EELV Michèle RIVASI a dû se résoudre à l’admettre dans une récente interview. Malheureusement, ses propos sont totalement incohérents car elle recommande en même temps des réglementations qui réduiraient son efficacité et son accessibilité pour les fumeurs (arômes, taxes). A lire ici, une bonne analyse de ses déclarations : Michèle, la vape, sont deux mots qui ne vont pas ensemble.
La désinformation qui tue
Le réalisateur américain Aaron BIEBERT vient de sortir un mini-reportage. Il se fixe sur la situation au Canada où les autorités de santé publique sont en train d’engager une politique anti-vape sous la pression des lobbys qui mènent depuis plusieurs années des campagnes de communication anxiogènes sur le vapotage.
L’introduction du film glace le sang. C’est l’histoire d’un gamin qui se présente à l’hôpital. Les médecins considèrent que c’est le vapotage qui l’a rendu malade et ils le renvoient chez lui. Il mourra le lendemain d’une maladie dont les symptômes n’ont pas été diagnostiqués (au lieu d’accuser la vape). Voir en bas de l’article, ce reportage dure 12 min, les sous-titres en français sont disponibles.
Le « prétexte des jeunes » commence donc à faire ses premiers morts directs. La désinformation sur le vapotage contre laquelle commencent à gronder les grandes organisations de lutte contre le cancer, est elle même un cancer qui rongent les institutions et les politiques. Comme l’explique très bien Aaron BIEBERT, les lobbys anti-vape, qui sont principalement des anti-tabac, effrayent les populations et poussent les politiques, guidés – par nature – par l’opinion publique, à prendre des mesures coercitives et contre productives. Aux USA, c’est la Tobacco Free Kids qui n’hésite pas à produire ce genre de spot de pub mensongers pour effrayer les parents : Vaping Is An Epidemic | The Real Cost. Ça dure une minute, regardez, c’est complètement délirant.
La lutte contre le cancer est-elle vraiment une priorité ?
Qui pourrait imaginer qu’un gouvernement et ses autorités de santé feraient aujourd’hui de la rétention sur le vaccin contre le Covid ? Pourtant, il semble que l’INCa n’ait pas la possibilité de parler ouvertement du vapotage à la TV dans ses spots pour inciter et aider les fumeurs à arrêter.
En France, nous sommes peut-être le seul pays au monde dont le ministre de la santé, Olivier Véran, est vapoteur. Veut-il garder pour lui tout seul l’une des meilleures armes de lutte contre le cancer ? Ou peut-être que le ministre de la santé n’a pas son mot à dire concernant la lutte contre le tabagisme et contre le cancer ?
Est-ce que pour les équilibres budgétaires, les 15 milliards de recettes fiscales annuelles sont plus importants à préserver que les millions de vies en jeu ? Est-ce que les cancers programmés pour les décennies à venir sont nécessaires à un tout un pan de notre économie, pour les revenus de l’industrie pharmaceutique ? Les millions de malades prédictibles sont tellement « magiques » pour le business ? Les maladies du tabac rapportent beaucoup plus que la vente de cigarettes.
Ce qui est vraiment terrible, c’est qu’en réduisant les cancers (évitables) du poumon, on pourrait peut-être déporter une partie des moyens de la recherche sur des cancers tout aussi ravageurs et dont on a pas de solution pour les prévenir.
Le non-usage massif du vapotage pour lutter contre le cancer est un crime contre l’humanité. Ceux qui contribuent à la défiance sont des assassins. Ceux qui laissent faire sont aussi responsables et sont des lâches.