La première française du film A Billion Lives s’est déroulée le 11 septembre à Paris au Grand Rex. Les spectateurs, pourtant avertis, ont subit un véritable électrochoc.

Scandale sanitaire. Il n’est plus imaginable de dire les choses autrement. Nous y sommes. Le réalisateur / producteur, Aaron Biebert, a su dérouler un exposé des faits irréfutable. Pour ceux qui ont lu Golden Holocaust, A Billions Lives est un prolongement terrifiant. Un film historique.

Le cartel du système tabac

Bien sûr, le génocide du tabac est connu, acté, grâce notamment au livre de Robert Proctor. Le film rappelle l’Histoire. Corruption, manipulation, accord avec les États américains suite aux grands procès des années 80. Mais ça va plus loin…

A travers la résistance qui s’installe face à l’arrivée de la cigarette électronique, Aaron Biebert éclaire le spectateur sur l’improbable association des acteurs du système tabac :

l’industrie du tabac s’occupe de vendre le produit qui rend malade et qui tue ;

 

l’industrie pharmaceutique s’engraisse en proposant des produits pour arrêter de fumer qui marchent mal, et se bâfre en fournissant des traitements pour les malades ;

 

les états perçoivent des taxes et « compensations » pour atteintes à la santé publique, sans que jamais cet argent ne serve à combattre le mal à la source, pendant que se gavent politiciens corrompus, autorités et chercheurs qui ne trouvent jamais rien ;

 

et enfin les anti-tabac qui se financent sur le drame sanitaire et humain sans jamais non plus résoudre le problème, ne se chargeant que de dénigrer le fumeur, le seul et idéal coupable, imposant une idéologie de l’abstinence qu’il savent inatteignable, faisant ainsi le jeu de l’industrie du tabac tout en insufflant un effroyable sentiment de normalité dans l’opinion publique

Le fonctionnement est exactement construit comme un cartel mafieux. Un cycle qui lessive les victimes en circuit fermé avec des rouages parfaitement huilés, et où chacun prend sa part du loyer. Car oui, il s’agit bien d’un loyer, un loyer à vie, le tabac est un produit magique, il tue à petit feu, lentement, il laisse le temps à sa victime de travailler suffisamment longtemps pour payer toute sa vie, payer pour son addiction, payer pour sa maladie, idéalement chronique d’abord, puis mortelle, payer enfin pour mourir avec l’espoir de s’en sortir, avant de coûter trop cher en retraite…

Et la vape dans tout ça ?

Révélation. La vape en soi n’est pas le problème. Si vaper n’avait aucune incidence sur la consommation de tabac, ni l’industrie du tabac, ni l’industrie pharmaceutique, ni les états, ni les anti-tabac ne s’y intéresseraient, ne chercheraient à la combattre par tous les moyens. Et pourtant c’est bien ce qu’il se passe. C’est ce que dénonce Aaron Biebert par les voix des plus éminents experts en santé publique autour desquels se construit le film.

Le peuple. A Billion Lives raconte comment la cigarette électronique est arrivée. Comment quelques fumeurs ont découvert les premiers matériels, comment ils ont bricolé, expérimenté, testé, amélioré les dispositifs. Fulgurante popularité. Une solution, peut-être LA solution est enfin arrivée. Les fumeurs n’ont pas laissé passer leur chance. Enfin un espoir, enfin la perspective de sortir de l’esclavage tabagique. Grâce à un usage moins risqué de la nicotine, ce qui ne tue pas, ils peuvent sortir de la combustion, ce qui tue.

A Billions Lives n’est pas un film sur la vape. C’est un film sur une révolution. Une nouvelle génération de révolution. Comme pour toutes les révolutions, des hommes et des femmes veulent reprendre possession de ce qui leur appartient, mais cette fois c’est nouveau… Nous assistons à une révolution planétaire qui touche à la santé, le bien et le droit le plus précieux.

Et c’est le système tabac qui est visé. Le pire des assassins. Première cause de mort évitable. Le système tabac a tué plus que toutes les guerres réunies au 20e siècle. Et il prévoit de tuer un milliard d’êtres humains au 21e siècle : A Billions Lives.

Mais peut-être que ce n’est qu’un début. La vape pourrait servir de modèle à bien d’autres révolutions…

Prise de conscience ?

Tout au long du film, comme un fil rouge, nous suivons l’histoire de David Goerlitz « The Winston man ». C’est lui qui raconte. Comment, innocent et inconscient, il a travaillé sans complexe pour l’industrie du tabac. Pour faire sa pub, pour de l’argent. L’argent est une si bonne excuse… Comment il a évolué, vu des membres de sa famille mourir du tabac. Comment il s’est éveillé, tout lâché. Cheminement symbolique, d’un homme embarqué par l’attrait du gain, et qui ne peut plus rien faire de mieux que dénoncer. Tard. Bien tard, si l’on compte le nombre de morts sur toutes ses années d’activité. Il le sait. Trajectoire tragique. Qui serait fier d’être cet homme ?

Qui sont les plus responsables ? Ceux qui font, ou ceux qui laissent faire ? Ceux qui tuent ou ceux que laissent tuer ? Est-ce que mettre tous nos ministres, décideurs en santé publique, chercheurs et anti-tabac dans un salle et leur imposer le visionnage de A Billion Lives, changerait quelque chose ?

Question posée. J’ai peur de la réponse.

Toutes les info sur le film, déjà plusieurs récompenses en festivals dans le monde entier : www.abillionlives.com

 

La page du film A Billion Lives sur Wikipedia en Français

Merci à Aaron Biebert pour ce film historique et grand merci aussi à Florence Theil et Vladimir Plavac qui ont assurés pendant les trois jours et nuit avant la première, la traduction des sous-titres en français.

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