Selon un nouveau rapport de l’OFDT, le tabagisme des jeunes est en baisse. Par ailleurs, l’expérimentation du vapotage a augmenté. Bonne ou mauvaise nouvelle ?

L’Office Français des Drogues et de la Toxicomanie (OFDT) mène une enquête régulière sur les usages d’alcool, de tabac et de cannabis chez les adolescents du secondaire – Collèges et Lycées. Le rapport TENDANCES de cette année contient des nouvelles intéressantes sur le tabac.

L’expérimentation, l’usage dans le mois passé et surtout l’usage quotidien de cigarettes a baissé de 23,5 à 17,5% chez les lycéens entre 2015 et 2018. En parallèle, l’expérimentation et l’usage dans le mois passé d’une « cigarette électronique » a augmenté. Malheureusement, nous n’avons pas la donnée « usage quotidien ».

Le principe de l’étude ne permet pas d’établir de lien de cause à effet, mais ces révélations corroborent ce que l’on observe ailleurs dans le monde, en particulier aux USA. En même temps que le vapotage se développe, le tabagisme des jeunes baisse.

Cette observation tend à invalider une fois de plus la théorie de l’effet passerelle. Non seulement le vapotage ne conduit pas au tabagisme, mais en population, son essor concorde avec une baisse de la consommation de cigarettes chez les jeunes, soit exactement le contraire de l’effet redouté d’une porte d’entrée dans le tabagisme. C’est assez simple à constater.

Épidémie ou sauvetage ?

Depuis quelques mois, une hystérie en provenance des États-Unis balaye aussi la France au prétexte que le vapotage deviendrait une « nouvelle épidémie » chez les jeunes. De nombreuses campagnes anti-vape se conduisent autour de cette idée et elles sont menées par des anti-tabac qui passent aujourd’hui plus de temps à se battre contre la vape que contre le tabagisme. Ils vont jusqu’à produire des films qui accusent la nicotine d’être un virus, on atteint même des sommets avec cette étude qui démontre (oui-oui !) que vaper conduit à devenir délinquant [en anglais].

Cette hystérie a gagné la France, les anti-tabac continuent de diaboliser la nicotine et attaquent régulièrement la vape au prétexte qu’elle pourrait être une porte d’entrée dans le tabagisme. Des associations soutiennent pour cela bec et ongle les interdictions de publicité et toute forme de promotion du vapotage, ainsi que bien entendu fermer l’accès aux jeunes. Sur ce sujet, on notera d’ailleurs dans le rapport OFDT que les jeunes indiquent se fournir seuls en cigarettes et le plus souvent dans des bureaux de tabac. Ces buralistes, fameux « acteurs de santé » qui sont régulièrement reçus au ministère de la santé alors que les associations de la vape ne reçoivent même pas de réponse de politesse à leurs multiples demandes de RDV auprès de la ministre Agnès BUZYN. Peut-être craint-elle de choper un virus ou des champignons ?

Il y a donc fort à parier que les chiffres de l’OFDT vont être « tordus » par les anti-tabac afin de soulever encore plus d’inquiétude chez les décideurs politiques : regardez l’épidémie de vapotage arrive en France ! En oubliant bien entendu de faire le rapport avec la baisse du tabagisme.

Aujourd’hui d’après le dernier Bulletin de Santé Publique France sur le tabagisme publié le 28 mai 2019, un jeune de 17 ans sur quatre est fumeur quotidien (soit 25% !).

En termes de santé publique, est-ce que si tous ces jeunes étaient (seulement) vapoteurs au lieu d’être fumeurs, est-ce que nous n’aurions pas déjà fait un pas de géant ? Ne faudrait-il pas considérer le vapotage (avec nicotine, voire sans) chez les jeunes comme un rempart au tabagisme, ou au moins un principe de précaution ?

Pour ma part, j’aurais bien aimé quand j’avais 17 ans que la vape ait existé. Mais malheureusement, j’ai pris 30 ans de tabagisme avant d’avoir la chance de la découvrir par hasard.

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