Alors que les pouvoirs publics tentent « d’éduquer » la population aux gestes barrières contre le Covid, le vapotage est délaissé face aux 75000 morts par an du tabagisme.
Réduction des risques. Je crois avoir lu ou entendu dernièrement que le masque permettait de réduire d’au moins 50% les risques de contracter le Covid ou de contaminer les autres. Il est donc nécessaire de l’utiliser même si ce n’est pas une protection à 100%. 50% c’est déjà énorme. Associé à d’autre mesures comme le nettoyage des mains et des objets, et la distanciation, on atteint un niveau de réduction des risques très important, même si le risque zéro n’existe pas.
Geste barrière et distanciation face à la cigarette
Tous les vapoteurs qui ont réussi à arrêter de fumer peuvent en témoigner. Le vapotage leur a permis de créer une distance avec la cigarette. Vapoter est une alternative qui permet de réduire, voire de couper totalement l’envie de fumer.
Fumer c’est 50% de risque d’en mourrir prématurément, de contracter des maladies longues et très douloureuses. C’est aussi 100% de chance de se ruiner avec une augmentation des prix désormais à 10€ le paquet.
Vapoter, c’est prendre au moins 95% de risques en moins. Cette évaluation de la réduction des risques date de 2015 et toutes les études postérieures sérieuses (qui comparent bien la vape à la fumée) tendent à démontrer que l’on est plus proche des 99%. Un vapoteur exclusif ne fume plus, il écarte donc 100% des risques de la fumée (combustion).
Un vapoteur qui se renseigne un peu se fournit exclusivement chez des commerçants spécialisés. Cela lui évite de consommer des produits fabriqués par l’industrie du tabac et ne plus rentrer dans un bureau de tabac permet de créer une sorte de distanciation sociale avec la cigarette.
1 million de morts du tabac en France depuis 2006
2006, c’est à peu près le moment où le vapotage est arrivé en France. Depuis 15 ans, un « remède » au tabagisme est disponible. Et jour après jour, le moindre risque est démontré par les utilisateurs et les scientifiques, soutenu par de nombreux médecins (ceux qui prennent la peine de se renseigner).
Mais depuis 15 ans, les pouvoirs publics « mégotent » sur le vapotage. Le doute est légitime, mais comment est-il possible que depuis 2006, ce doute n’ait pu être sérieusement et officiellement levé à l’appui de la science sûre et disponible pour inciter la population des fumeurs à se tourner massivement vers le vapotage ?
Pendant « qu’on » se questionne, à raison de 75 000 morts par an (au moins deux fois que le Covid actuellement), depuis 2006, un million de français sont morts du tabagisme. Un million de familles ont vu leurs proches partir prématurément à cause de la cigarette.
100 milliards et l’économie qui s’écroule pour le Covid, zéro pour la vape ?
On peut discuter (c’est légitime aussi) sur la façon dont est gérée la crise du Covid. J’ai deux enfants de 19 et 22 ans et je leur explique tous les jours qu’elles vont payer très cher la crise actuelle. 100 milliards pour relancer l’économie ! Et à mon avis, on est très loin de la facture finale…
Si c’est ce qui fallait faire, OK. Mais alors pourquoi rien n’est fait sur le tabagisme qui cause, c’est sûr, 75 000 morts par an.
Rien non, il y a des mesures coercitives et des campagnes de communication (le Mois Sans Tabac arrive bientôt). Mais quels sont les résultats ? Très maigres. Les spécialistes qui décortiquent les chiffres publiés estiment que les baisses du nombre de fumeurs les dernières années ont principalement été provoquées par l’arrivée du vapotage (même si ce n’est pas le discours officiel).
Alors qu’est-ce qu’on attend ? On a une solution, on voit déjà que sans promotion active des pouvoirs publics, la vape est devenu naturellement, grâce à son efficacité, l’outil d’aide le plus populaire.
Mais…
Combien ça couterait ? Aujourd’hui les vapoteurs financent eux-même leur matériel et leur consommation de liquide. Ça ne leur pose aucun problème. Alors où est le coût d’une « propagande » massive pour inciter les fumeurs à essayer le vapotage, comme ça se fait en Angleterre (Time to switch) ?
Le coût, ce sont les pertes de vente sur le tabac. Ces ventes dont le prix est constitué à 85% de taxes. Donc ça « couterait » au pire 17 à 18 milliards par an. Et encore ce calcul prend en compte que tous les fumeurs arrêteraient ce qui n’arrivera évidemment pas.
Ce coût annuel pèserait pendant au moins 20 ans sur les comptes de la sécu (traitements des maladies du tabac), car un fumeur qui arrête aujourd’hui reste à risque pendant deux à trois décennies. Donc le coût total serait de 400 milliards, étalé sur 20 à 30 ans.
Voilà le problème : 400 milliards.
Il vaut mieux laisser les fumeurs fumer que de faire la promotion du vapotage.
C’est sordide.
NOTA : mes calculs sont très approximatifs, mais le raisonnement tient bon.
Respirons, la note concernant la sécurité sociale sur une pente de 20 ans n’est « que » de 50 milliards, le reste n’est « que » du report de fiscalité (par exemple les 10 milliards de surplus depuis 2017 ont simplement compensé la suppression d’une partie de l’ISF, comme l’a littéralement expliqué le gouvernement à la commission Européenne).
Donc 50 milliards d’investissement, +300 à 500 milliards de consentement à la taxe (dénigrer des gens c’est un marché fiscal en plein essor, ça pousse au portillon dans d’autres domaines déjà, toujours sans affectation réelle des revenus).
Merci pour ces précisions. Cela dit, il parait que le tabagisme coûte, en fait, 130 milliards par an. Donc on a de la marge.