Alors que le fumeur est prisonnier d’un système, le marché de la vape libre, jusqu’à présent, a stimulé l’innovation et protégé les vapoteurs. Qu’en sera t-il demain ?

La e-cigarette est un phénomène totalement inattendu. Ni les autorités de santé, ni l’industrie pharmaceutique, ni l’industrie du tabac n’y ont cru. Fabricants et commerçants se sont mis en relation directe avec les consommateurs, sans prescripteur. Le produit fait ses preuves, des milliers de fumeurs l’adoptent et stoppent le tabagisme comme par miracle. La vape libre comme l’air, sans presqu’aucune réglementation, se développe et conquiert chaque jour de nouveaux adeptes, avec des produits qui innovent tous les jours dans les boutiques spécialisées.

Le fumeur brise ses chaînes

Le tabac est un marché totalement vérrouillé. Quatre multinationales se partagent le marché. Elle s’entendent sur tout : les saloperies qui composent le produit, les réseaux de distribution, les prix, les arrangements avec les gouvernements pour les taxes. Le fumeur, une fois attrapé par la cigarette, ne peut opposer aucune résistance au système qui le tient prisonnier. Il subit, sans dialogue, sans échange. Tout juste peut-il tenter de sortir (en force) du tabagisme, au prix de souffrances intolérables. La « liberté du fumeur » est une supercherie intellectuelle. La seule liberté a été éventuellement celle d’essayer. Et encore, lorsque l’on observe ce qu’il se passe dans les cours des collèges ou de lycées, la pression sociale et l’influence des « camarades » fumeurs fait encore des ravages. Un lycéen sur trois fume. Et il ne s’est pointé par hasard chez le buraliste…

Avec la vape, c’est tout le contraire. Le vapoteur est beaucoup plus libre. Il a face à lui des quantités de matériels, de liquides et de techniques. Il choisit, il adopte ou pas. Contrairement aux industriels du tabac, les fabricants et le commerçants dans la vape sont sous pression permanente. Et c’est tant mieux ! La vapoteur, consommateur, s’implique, critique, achète ou n’achète plus. Il n’est plus « prisonnier », il exerce son libre arbitre. C’est la vape libre. Où chacun joue sa partie vendeur, acheteur.

La liberté, ce n’est pas l’anarchie…

N’en déplaise aux adeptes de la réglementation à tout prix, la vape libre est un incroyable exemple où « l’auto-gestion » est un facteur d’innovation et de progrès responsable. En effet, le vapoteur, ex-fumeur est très attentif. Il échange, il partage, il évalue. Trop content d’être libéré du tabac, il n’a aucune envie de se faire tromper à nouveau. Passer à la vape ne se fait pas sans se poser un certain nombre de questions. Une « communauté » est même née, ce qui n’a jamais existé avec le tabac.

De l’autre côté, les fabricants et les vendeurs, eux-mêmes pour la plupart également ex-fumeurs devenus vapoteurs (dans l’industrie du tabac, on ne fume pas…), sont en prise directe avec leurs consommateurs. Un marché très sensible, où l’erreur, et même le doute, ne pardonne pas. Mais, à contrario, c’est aussi un marché où l’innovation et la créativité sont immédiatement récompensés !

Voici quelques exemples marquants, sachant que cette liste est loin d’être exhaustive…

Contrôle de température sur les matériels

Des études ont révélé que dans certaines conditions de mauvaise utilisation, une surchauffe des résistances, et donc du liquide, pouvait entraîner des émanations de produits toxiques (acroleïne, formaldéhydes…). Pour sécuriser l’utilisateur, les fabricants proposent désormais des matériels avec contrôle de température. L’utilisation est pour l’instant un peu complexe, mais il y a fort à parier que des matériels très grand public, avec un usage très simple, vont prochainement voir le jour dans les boutiques spécialisées.

Coton et fibres innovantes

Alors que les mèches dans les résistances étaient essentiellement composées de fibres de silice, on trouve désormais de plus en plus souvent du coton dans les résistances pré-montées. Cela vient des vapoteurs « experts » qui se sont mis à essayer d’autres matières pour le plaisir d’une meilleure restitution des saveurs mais aussi par inquiétude vis-à-vis de la silice (à priori non justifiée). Pour aller plus loin, des « fibres » totalement dédiées à la pratique de la vape ont été développées et sont désormais disponibles sur le marché depuis plus d’un an (voir la vidéo).

Contrefaçons

Il y a deux/trois ans de nouvelles générations de matériels très performants sont arrivés sur le marché. Le succès à été immédiat, mais les prix très élevés ont ouvert une brèche pour une importante production de contrefaçons en Asie. Dans un premier temps, il fallait acheter directement ces produits en Asie, et puis on a commencé à en trouver dans de nombreuses boutiques en France. Une « guerre des clones » s’est alors engagée avec des débats entre vapoteurs, entre commerçants, et entre vapoteurs et commerçants. Finalement, sans que les contrefaçons aient vraiment totalement disparues, on en trouve de moins en moins souvent en boutiques, par contre des gammes de matériels « intermédiaires » ont vu le jour à des prix beaucoup plus raisonnables pour une très bonne qualité de vape. De quoi satisfaire tout le monde, avec des solutions plus « légales » entre se ruiner ou se priver.

Développement du DIY

Avec des arômes et des bases PG/VG (avec ou sans nicotine), il est très facile de préparer du e-liquide. C’est le DIY (Do It Yourself). Pratique de passionnés pour le plaisir de créer ses propres saveurs mais aussi pour faire de grosses économies par rapport aux liquides « prêts à vaper ». C’est par là même une chance de rendre la vape encore plus attractive grâce à un coût beaucoup moins élevé que le tabac. Des fabricants et des commerçants ont senti le filon, et finalement, on commence maintenant à trouver du DIY dans de nombreuses boutiques. Ce marché permettra certainement de tirer vers le bas le prix des e-liquides. Le mouvement a déjà commencé, on trouve facilement des saveurs simples à 4€ le flacon au lieu de 6€ il y a deux ans. Cela redonne aussi toute sa valeur à des liquides plus chers mais qui nécessitent du talent et de la recherche pour des saveurs très complexes.

R&D et sciences industrielles

La relation entre les vapoteurs et les fabricants se base sur la confiance, tout le contraire du tabac. Certains industriels développent donc des outils de contrôle de leurs produits, en quelque sorte pour faire « patte blanche » vis-à-vis de leur consommateur, mais aussi et surtout pour que la « science industrielle » avance vers des produits mieux connus, encore plus sûrs. Deux fabricants français, au moins, travaillent sur des « machines à vapoter », considérant que les protocoles et les équipements appliqués à l’étude de la fumée de cigarette sont totalement inadaptés à la vape. On voit aussi apparaître des projets industriels sur la base des liquides, c’est-à-dire de nouveaux produits totalement dédiés à la pratique de la vape, ou dans un autre registre, de la production de nicotine avec des procédés naturels (voir la vidéo).

Le danger des réglementations

La vape est un « bébé-marché », tout jeune, de nombreuses innovations sont encore imaginables pour rendre la pratique plus agréable et plus sûre. La réglementation qui est en cours au niveau de l’Europe (Directive tabac) et de la France (Loi de Santé), écrite par des ignorants et basée sur des produits obsolètes (cigalike) est une hérésie. Non seulement c’est le moyen d’offrir à l’industrie du tabac l’occasion de se saisir du « remède » et l’étouffer au bénéfice de son poison, mais c’est aussi une incroyable erreur sur le volet économique. La vape a créé 10 000 emplois en France. La filière est totalement indépendante, très créative et ne demande qu’à conquérir le monde avec un produit vertueux, qui sauve des vies au lieu de tuer.

La réglementation prévoit également de restreindre la publicité, et pire, toutes les communications libres sur la vape : blogs, forums, vidéos, magazines, réseaux sociaux. Alors que toutes ces plate-formes d’échanges entre vapoteurs sont justement les creusets où bouillonnent les idées et les expérimentations pour faire progresser la pratique et donner naissance aux innovations.

La vape est une technologie de rupture 2.0, totalement contemporaine, d’une nouvelle génération, et forcément les vieux croutons qui dorment derrière leurs pupitres à l’Assemblée, au Sénat et dans les ministères, n’y comprennent rien.

C’est un vrai drame. Ne pas « protéger » la filière face à l’industrie du tabac est une faute politique majeure.

Lors des Premières Journées de la Vape en France, une table ronde a été consacrée aux innovations et à l’indépendance de la filière française :

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