L’OFDT vient de publier son rapport annuel sur les drogues et addictions. À 17 ans, 25% des jeunes fument quotidiennement. Ils ne sont que 1,6% à vapoter.

Ces derniers temps, de nombreuses voix s’élèvent pour alerter sur le vapotage et les jeunes. Il y aurait une épidémie. La psychose vient des USA, et les anti-tabac en France s’en font écho à la moindre occasion pour mettre de l’huile sur le feu. Régulièrement dans les médias, on voit s’afficher des titres qui dénoncent la vape comme porte d’entrée du tabagisme.

Les jeunes ne vapotent pas, inquiétant ou rassurant ?

Comme chaque année l’OFDT produit son rapport annuel sur les drogues et addictions. Les chiffres sont donc officiels. Sur le tabagisme des jeunes, on peut se réjouir d’une réduction de la prévalence. D’après l’organisme, la politique de prévention, la hausse des prix et le paquet neutre en seraient les principales raisons. Certainement, et c’est très bien.

Cela dit, la réalité n’est quand même pas glorieuse : 25% des jeunes âgés de 17 ans sont fumeurs quotidiens. Aux USA, là où est née une « épidémie » de vapotage, ils ne sont que 15% à fumer. Tiens donc…

En France, il n’y a pas d’épidémie de vapotage, les jeunes de 17 ans ne sont que 1,6% à être consommateurs quotidiens. Ils sont aussi beaucoup moins (30%) à avoir seulement expérimenté la vape, qu’à avoir essayé la cigarette (59%).

Compte-tenu des connaissances sur les méfaits du tabagisme, que vaut-il mieux ? Que les ados, qui ont une propension (par nature) à expérimenter, essaient d’abord le tabac ou le vapotage ? Quitte à consommer quotidiennement, que vaut-il mieux, fumer ou vapoter ?

Pour les spécialistes qui creusent les chiffres, même aux USA, il n’y a pas d’effet passerelle entre le vapotage et le tabagisme. Alors quel est le but de ceux qui tirent aujourd’hui à boulet rouge sur la vape en utilisant cet argument ?

Revenons d’ailleurs aux chiffres de l’OFDT… Depuis que la vape a pris son essor, dans les années 2013/2014, le tabagisme des jeunes a baissé en France. Alors comment est-il possible de nourrir le fantasme de l’effet passerelle ?

Question de priorités ?

A 17 ans, 9 jeunes sur 10 ont déjà essayé l’alcool, 6 jeunes sur 10 ont essayé la cigarette et 4 jeunes sur 10 ont essayé le cannabis (en le fumant). Les dégâts sont avérés, largement détaillés dans le rapport de l’OFDT.

Question vapotage, où sont les dégâts ? Il serait temps que les autorités qui financent abondamment les associations anti-tabac commencent à leur demander des comptes. En quoi sont-ils légitimes à parler de vapotage ? Car finalement, une personne qui vapote et qui ne fume pas n’est même pas dans la réduction des risques du tabagisme. Elle écarte TOUS les risques du tabagisme. S’il y a des risques à vapoter (encore à prouver), ils n’ont rien à voir avec le tabagisme.

Il devient donc de plus en plus insupportable de voir des associations anti-tabac s’occuper de vapotage. Toutes les données indiquent que leurs fantasmes sont vains. Et les chiffres de l’OFDT en France l’attestent, l’anti-vapotage notoire semble contribuer au maintien d’un niveau de tabagisme élevé chez les jeunes. Contrairement aux USA…

Il serait temps de l’admettre aussi… Dans les rapports officiels.

>> Rapport OFDT : Drogues et addictions – Données essentielles 2019

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