Idéologie ou calcul politique ? Certaines organisations anti-tabac n’aiment pas la vape et luttent aussi contre la e-cigarette, au mépris de la santé des fumeurs…

L’AIDUCE s’en plaint et les vapoteurs le savent bien, de nombreux politiques ou associations anti-tabac sont ouvertement opposés au développement de la vape. Dernière illustration hier, 40 organisations ont lancé un appel à propos du tabac, pour rappeler aux parlementaires que leur vote peut sauver des millions de vies. Au menu : soutien au paquet neutre et création d’un fond de prévention du tabagisme qui serait financé par l’industrie du tabac, mais pas un mot sur la cigarette électronique.

> Victimes du tabac : 40 organisations interpellent les parlementaires

Le communiqué se trouve uniquement sur le site d’ALLIANCE CONTRE LE TABAC, qui semble donc en être l’initiateur. C’est Albert Hirsch, le président de l’organisation, qui fournit un commentaire pour l’article publié dans le Figaro. Cette initiative, qui n’a d’ailleurs reçu aucun écho dans les autres médias, semble tomber à point nommé pour soutenir le maigre plan anti-tabac du gouvernement.

Aucune critique sur le problème des prix, aucune allusion aux mesures discriminatoires sur la e-cigarette, incantation pitoyablement risible sur l’effet supposé du paquet neutre, le communiqué sonne comme une allégeance aux pouvoirs publics qui financent, justement, grand nombre des signataires…

Incompréhension ?

Pourquoi nier l’évidence ? Compte-tenu de la littérature scientifique désormais disponible sur le sujet, que ce soit sur les produits, mais également sur les comportements, il y a deux solutions. Soit les anti-tabac ne savent pas lire, soit ils ne veulent pas comprendre. Parler de renormalisation du geste, de passerelle pour les jeunes ou de danger pour l’entourage relève aujourd’hui du mensonge et de la calomnie.

Feindre d’ignorer les incroyables « performances » de la e-cigarette pour l’arrêt du tabac, est une faute grave pour toutes les personnes ou organisations qui se prétendent anti-tabac. Alors que les substituts nicotiniques affichent un taux de 15% de réussite et 80% de rechute, la vape permet, selon certaines études, d’atteindre un niveau de 40 à 55 % d’arrêt du tabac !

Pour compléter le tableau, certains politiques, Michèle Delaunay en tête, disent craindre que l’industrie ne se serve de la e-cigarette pour « renormaliser » le tabac. Double-faute. Surtout en France. La filière est totalement indépendante et l’industrie du tabac peine justement à pénétrer le marché avec ses produits obsolètes.

Méconnaissance, incompétence ou volonté de désinformer ? La question se pose vraiment…

Frustration ?

Comment dire… Sur le papier, ça fait des années et des années que des associations anti-tabac se « battent » pour réduire le tabagisme. Merci. Mais question résultat, où en est-on ? Franchement : nulle part ! La France se situe en 4e position des pays les plus fumeurs de l’union européenne avec 32% de la population 15/75 ans accro à la clope. Chapeau !

Mais… Sans qu’aucune « autorité » politique ou association ait préconisé quoi que ce soit, des centaines de milliers de fumeurs ont réussi à arrêter de fumer tout seuls, avec seulement l’accompagnement de commerçants et de fabricants de e-cigarettes et de e-liquides. Un temps circonspects, les tabacologues sur le terrain sont maintenant aussi, de plus en plus nombreux à promouvoir la e-cigarette.

On peut comprendre que cette réussite soit très difficile à avaler pour l’establishment anti-tabac. D’autant plus que la vape permet de sortir du tabac avec un plaisir non dissimulé, voire ostentatoire. Incompréhensible, insupportable et extrêmement frustrant pour les anti-tabac les plus extrémistes qui basent tout leur combat sur le dénigrement et la discrimination du fumeur. Ce gros con de fumeur

Conflit d’intérêt ?

Comment sont financées les associations anti-tabac ? Par des subventions de l’État. Posons-nous la question. Et si la e-cigarette réussissait à réduire drastiquement la consommation de tabac ? Et si les associations anti-tabac devenait inutiles, ou disons « moins utiles »… Faudrait-il continuer à les financer autant ?

Non seulement, elles n’obtiennent aucun résultat depuis des années. Mais si en plus, une autre alternative, qui ne coûte rien à la société, se révèle beaucoup plus efficace, il est clair que certaines associations, 100% consacrées à la lutte idéologique contre le tabac, pourraient sentir leurs crédits grandement menacés.

L’appel aux parlementaires cité plus haut est d’ailleurs assez révélateur de l’état d’esprit et de certaines priorités. On ne parle pas de défendre la e-cigarette mais par contre, on réclame de l’argent à l’industrie du tabac. Osons le raccourci, c’est un comble, on voudrait donc que l’industrie du tabac finance les anti-tabac ! La boucle est bouclée.

Soyons conscient que pour que tout ça fonctionne, il faut entretenir le « cheptel » de fumeurs. Belle logique de santé publique ! Bel équilibre qui était d’ailleurs parfaitement huilé avant que la cigarette électronique ne vienne gripper le système…

Discernement…

Attention, il y a deux sortes d’anti-tabac. Bizarrement, les organisations qui travaillent sur le terrain, et « au contact » pour aider les fumeurs, sont dans leur grande majorité favorables à la cigarette électronique. Citons par exemple la FÉDÉRATION ADDICTION, RESPADD et SOS ADDICTIONS qui ont déjà interpellé l’État sur la e-cigarette. Citons aussi TABAC & LIBERTÉ qui travaille avec un réseau de médecins sur le terrain, dans les écoles et les entreprises, et qui organise le 7 novembre à Toulouse une journée européenne sur la cigarette électronique.

A contrario, et bizarrement aussi, les associations les plus opposées à la vape sont celles qui ne s’occupent que d’attaquer l’industrie du tabac de manière plus « idéologique », sur les terrains politiques, juridiques, économiques, sociologiques. Les gens intelligents quoi. Ceux qui pensent. Ceux qui donnent des leçons à ces imbéciles de fumeurs… Quand on y réfléchit bien, ces organisations ne sont-elles finalement pas celles pour qui la survie de l’industrie du tabac est intimement liée à leur propre existence ? Kafkaïen, non ?

Attention !

Sur la question du tabac, le projet de loi de santé est une catastrophe pour la santé publique. La transposition de la TPD déroule un tapis rouge à l’industrie du tabac pour mettre la main sur le marché. Par ailleurs, l’État français compte aller plus loin en interdisant la vape dans les lieux publics, la publicité et la « propagande ». En clair, tous les blogs, forums, magazines et réseaux sociaux sont ciblés.

Or il y a fort à parier, certaines comme DROITS DES NON FUMEURS l’ont même annoncé, que ce sont ces associations « extrémistes » qui pourraient mener la charge. Un comble ! Les anti-tabac se préparent donc à attaquer la meilleure solution jamais inventée jusqu’à ce jour pour réduire les risques du tabagisme.

Pour certaines associations, la définition « d’utilité publique » mériterait une sérieuse révision.

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Si certaines associations anti-tabac sont largement subventionnées et ont l’oreille des autorités, l’AIDUCE a toutes les peines pour se faire entendre et fait face au mépris d’un certain « establishment » anti-tabac qui garde jalousement son pré-carré. Table ronde lors des Premières Rencontres de la Vape en France, le 28 octobre 2015 :

 

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