Cette semaine, Patricia STRAUB, qui gère trois boutiques dans la Vienne, a reçu la visite de la police suite à une plainte d’un buraliste. Interview.

On se connaît bien avec Patricia, elle offre le magazine VAPYOU à ses clients depuis le tout premier numéro, grand merci à elle ! « Tu sais pas la dernière qui nous arrive ? » Non, quoi ? « Un buraliste a porté plainte contre nous, on a eu la visite de la police ! ».

Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Il y a quelques années, dans la région de Toulouse, un buraliste avait porté plainte contre une boutique de vape pour « concurrence déloyale ». Alors quand Patricia m’a dit ce qui lui est arrivé cette semaine, je lui ai demandé si elle voulait bien m’en dire plus. Elle a accepté cette interview, merci beaucoup !

Comment as-tu appris qu’un buraliste avait porté plainte contre tes boutiques de vape ?

Patricia STRAUB : C’est un de mes salariés qui m’a appelé. La police s’est présentée à notre boutique de Châtellerault. J’ai immédiatement pris ma voiture pour m’y rendre afin de comprendre de quoi il s’agissait. Énorme coup de stress !

Ils venaient pour te jeter en prison ?

P. S. : Nooon ! Mais c’était du sérieux quand même. Un buraliste a effectivement porté plainte. D’après la police, ce n’était pas fait en bonne et due forme, mais le procureur s’est quand même saisi de l’affaire. Re-stress !!!

Quel était l’objet de cette plainte ?

P. S. : Apparemment, le buraliste n’était pas content que je fasse de la publicité pour mes boutiques dans un magazine local. Le procureur s’était renseigné, et il a estimé que je n’en n’avais pas le droit au regard de la loi.

Es-tu d’accord avec ça ?

P. S. : Non, et c’est ce que j’ai expliqué à la police. Je voulais simplement montrer que j’existais. Mon annonce n’est pas une publicité pour le vapotage, c’est une publicité pour des boutiques. Il n’y a aucune allégation, je mets juste en avant que nous sommes des professionnels, que nous suivons des formations (pour tous les salariés) et que nous sommes certifiés (CIMVAPE). On existe et on travaille bien. Voilà. Point.

Et tes explications ont été entendues ?

P. S. : Oui et non. Oui, parce que finalement la plainte a été classée sans suite. Ouf ! Le procureur a dû estimer que nous étions de bonne foi. Et non, parce que effectivement, il nous a indiqué que nous étions quand même hors la loi. À partir du moment où on paye, c’est de la publicité. Si nous avions fait une interview, c’était pas pareil. Mais là, juste dire qu’on existe, c’est pas possible.

Est-ce que tu connais le buraliste qui a porté plainte, et ses motivations ?

P. S. : Je n’ai pas pu le savoir. Et je ne sais pas non plus pourquoi il a fait ça. Est-ce qu’il a un rayon vape, ou est-ce qu’une de mes boutiques est proche de son bureau de tabac, qu’il perd du chiffre d’affaires sur les cigarettes. Je ne sais pas.

Donc, affaire classée ! Sinon, ça va ?

P. S. : Oui, ça va très bien. On est en croissance par rapport à l’an dernier et nous sommes dans le projet d’ouverture d’une quatrième boutique.

Bonne nouvelle !

P. S. : En effet, on est très content. On va s’installer proche d’une grande surface à enseigne nationale, c’est une bonne stratégie, il y a beaucoup de trafic et de la visibilité.

Et l’enseigne ne t’a pas posé de difficulté du fait de ton activité « boutique de vape » ?

P. S. : Ha ha ! Tu veux savoir la meilleure ?! J’étais en concurrence avec… un buraliste !!! Et les bailleurs ont préféré la boutique de vape car ils estiment que c’est plus moderne, plus dans l’ère du temps, et meilleur pour leur image.

C’est peut-être ce buraliste qui a porté plainte contre toi, juste pour se venger ?

P. S. : Je n’y avais pas pensé ! Et en fait, je m’en fiche. Tout ce qui compte, c’est qu’on continue à avancer, on se développe en aidant les fumeurs. C’est un beau projet, ça marche parce qu’on travaille bien, on forme nos salariés, on essaie d’avoir de grandes amplitudes horaires, on s’est organisé pendant les deux confinements pour ne pas fermer. On avance et j’espère qu’un jour on aura le droit de mieux communiquer. C’est quand même très surprenant d’être interdit de publicité alors que la vape est l’outil préféré des fumeurs pour sortir du tabagisme. On garde espoir !

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