Témoignage de Rosie LEPRÊTRE qui a arrêté de fumer grâce à la vape, et avec des résultats positifs sur le niveau de sa BPCO.

Avertissement au lecteur. Cet interview est un témoignage. Il n’y a rien de « scientifique » qui puisse permettre de généraliser. Cependant, l’expérience de Rosie est précieuse pour toutes les personnes qui se trouvent confrontées à une BPCO, qui doivent absolument arrêter de fumer, et qui se posent des questions sur la vape.

Très grand merci à Rosie d’avoir accepté cet interview. Moment très agréable au téléphone, une pêche d’enfer malgré tous ses soucis de santé, incroyable énergie, ça fait du bien ! « Je suis contente de témoigner pour aider les autres », voilà ce que Rosie n’a cessé de me répéter pendant toute notre conversation. Vraiment merci !

Rosie, quel est ton parcours de fumeuse ?

Rosie LEPRÊTRE : J’ai commencé à 14 ou 15 ans, avec les copines, pour faire comme tout le monde. J’ai arrêté la cigarette plusieurs fois, dont une longue période de 10 ans. Mais j’ai repris, très bêtement, en taxant une cigarette dans une soirée, puis une autre, un paquet le lendemain et c’était reparti !

Qu’est-ce qui t’a décidé à re-arrêter ?

RL : J’ai de très gros problèmes de santé. Ma sclérose en plaque me fatigue énormément, il y a 5 ans, j’ai eu une très grosse crise. J’ai perdu l’usage de mes jambes pendant six mois et j’ai presque perdu la vue pendant 3 mois. J’ai été opérée des poumons pour me faire retirer une tumeur, heureusement bénigne. J’ai une BPCO, un emphysème et une hyperactivité bronchique (HRB). En clair, pour moi, arrêter de fumer, c’était vital ! C’était une recommandation unanime de tous mes médecins.

Tu t’es donc posé des questions sur la vape ?

RL : C’est en 2018 pour le mois sans tabac que j’ai décidé d’arrêter de fumer, j’avais déjà 55 ans. Mais au début je ne pensais pas à la vape. L’idée avait zappé de mon esprit car j’avais déjà essayé il y a longtemps. Mais c’était les toutes premières versions, sans nicotine et avec un goût de réglisse vraiment pas bon. En fait, c’est mon médecin qui m’a dit « Vous devriez vous mettre à la vape ! ». Et du coup, il m’a réveillé les neurones, il m’a mis la puce à l’oreille.

Comment as-tu démarré ?

RL : Super motivée, j’ai commencé à prendre des renseignements sur Internet et en particulier sur Facebook. C’est là que je suis rentrée sur le groupe Facebook INFO VAPE (qui s’appelait Vape Info Service à l’époque). J’ai été super bien accueillie et j’ai récolté plein d’info pour ensuite me rendre dans une boutique spécialisée.

Et la boutique t’a bien accueillie aussi ?

RL : Ho non, une vraie catastrophe ! Le vendeur ne voulait rien entendre à mes demandes. Je voulais un taux de nicotine élevé, il essayait de me dissuader pour me vendre ce qui l’arrangeait et qui était tout le contraire de ce qu’on m’avait conseillé sur le groupe. Vraiment désagréable, je suis partie sans rien acheter…

Ah ! Et ?

RL : Je suis revenue sur le groupe INFO VAPE pour être bien sûre de ce qu’il fallait pour démarrer. Et je suis allée dans une autre boutique. Et là ! Formidable !!! Super conseil, super gentil, super écoute. J’ai donc commencé à vapoter et j’ai arrêté de fumer immédiatement. Je ne fume plus depuis le 27 octobre 2018 très exactement, je viens de fêter mes deux ans ! Et je suis très fidèle à ma super boutique.

Et comment tu te sens ?

RL : Beaucoup mieux ! Même si bien sûr mes problèmes de santé n’ont pas disparu. J’ai des rendez-vous très réguliers chez les médecins et avec des examens. Au niveau de ma BPCO, je suis passé du stade 3 sévère au stade 2 sévère. Donc c’est hyper positif !

Et les médecins qu’en pensent-il ?

RL : Mon généraliste qui m’avait conseillé la vape est ravi. Je vois aussi un cardiologue et un pneumologue, tous les deux me félicitent ! Mon pneumologue aimerait que je puisse aussi me passer de la vape, mais c’est pas à cause de la BPCO, c’est pour l’hyperactivité bronchique, je suis très sensible à des tas de stimuli.

Donc les médecins ne te décourage pas ?

RL : Au contraire, ils m’encouragent. Mon pneumologue est très renseigné sur la vape. Il me dit que tout le monde pense que la vape est 95% moins risqué que la clope, mais lui il pense que c’est au moins 98%. Pareil pour mon cardio, parce que je fais aussi de l’hypertension… Il est « à 100% pour la vape ». La seule chose que les médecins me demandent c’est de ne pas vaper avant quand que je passe des examens, à cause de la nicotine.

Ils ont un problème avec la nicotine ?

RL : Pas du tout, mais chacun sait que ça provoque une petite accélération cardiaque et momentanée. Ça ne pose aucun problème de santé, mais c’est une précaution pour ne pas risquer de biaiser les résultats de mes examens. C’est vraiment un message que je voudrais faire passer à tous le monde, quand vous parlez de vape avec un médecin, assurez-vous qu’il est bien documenté. Si il connait la vape, vous serez mieux suivi, pas découragé et au contraire, il y aura du soutien et des bons conseils. Par exemple, ils me disent de faire attention aux produits que j’utilise et de préférer les e-liquides français.

Tu as d’autres messages à faire passer ?

RL : Il ne faut pas avoir peur de la nicotine ! J’ai vraiment compris ça sur le groupe INFO VAPE et en regardant la vidéo qu’on y trouve de Jacques LE HOUEZEC. J’adore ce scientifique, il explique très bien et il est très rassurant. La nicotine n’est pas la cause de tous mes problèmes, c’est la cigarette, la combustion. Mes médecins le savent aussi. J’ai vraiment été très bien entourée, j’ai beaucoup de chance et je suis très contente de témoigner si ça peut aider.