Installés depuis 2014 dans la Manche, Florine et Jean-Marie dirigent désormais trois boutiques de vape spécialisées et ne regrettent pas leur implantation en « zone rurale »…

J’ai rencontré Florine en 2015 lors d’un salon Vapexpo. Elle avait à la main le livre 1000 messages pour la vape et cherchait toutes les personnes qui avaient participé au projet pour faire signer son exemplaire. Belle rencontre ! Depuis, on passe régulièrement un moment ensemble sur les salons pour échanger, ainsi qu’avec Jean-Marie, son mari. L’implantation de leurs boutiques en zone rurale m’a toujours interpellé, surtout quand j’entends la confédération des buralistes qui explique que les bureaux de tabac sont les seuls à pouvoir rendre le service hors des grandes agglomérations.

Merci à Florine d’avoir accepté cet interview pour parler de son métier, du développement de ses boutiques de vape spécialisées en zone rurale et du magazine VAPYOU qu’elle utilise pour ses clients.

Comment t’es venue l’idée d’ouvrir ta première boutique de vape ?

C’est Jean-Marie qui m’a poussé ! A l’été 2013, nous avions tous les deux découvert le vapotage en vacances en achetant des toutes petites ecig sur un marché en Vendée. De retour à la maison, nous avons cherché rapidement du meilleur matériel et nous avons écumé les quelques boutiques de notre région. C’était le grand boom à l’époque, nous faisions souvent la queue, et je n’arrêtais pas de faire la pipelette, « Moi je ferais comme-ci, comme-ça… » Je venais juste de finir mon contrat de travail, j’étais complètement libre, du coup Jean-Marie m’a motivé « Comme tu as plein d’idées, vas-y lances toi dans la création d’une boutique de vape spécialisée ! »

Partie de rien ?

Exactement. J’étais secrétaire de mairie, donc aucune expérience du commerce. Jean-Marie a gardé son travail, mais il s’est arrangé avec ses horaires pour être le plus présent possible. Nous avons trouvé une banque assez facilement pour financer l’ouverture de notre première boutique à Valognes. C’est une petite ville de 7 000 habitants, mais avec le canton on monte à 20 000, donc nous nous sommes dit que ça pouvait être viable.

Donc une boutique de vape en zone rurale, ça peut marcher ?

Ça a mis un peu de temps à démarrer. En zone rurale, peut-être plus qu’ailleurs, il faut être patient pour gagner la confiance de la population. Mais nous avons beaucoup travaillé et maintenant, on se développe ! En 2016, nous avons ouvert une deuxième boutique à La Haye du Puits (2 000 habitants) et une troisième cette année au mois d’avril à Les Pieux (2 000 habitants aussi). Nous avons créé un « triangle » qui évite aux gens d’aller jusqu’à Cherbourg ou Saint-Lô, et nous couvrons une population globale de 50 000 habitants.

Quels sont vos avantages par rapport aux buralistes qui sont vraiment partout ?

La confiance, le conseil, l’offre. Nous n’avons d’ailleurs aucun soucis avec les buralistes, ils nous envoient des clients et ils viennent même s’équiper chez nous pour arrêter de fumer ! Nous sommes vraiment compétents dès lors qu’il s’agit d’expliquer. La vape, c’est loin d’être aussi simple que la cigarette. Nous avons des « démarrages » quasiment tous les jours, c’est au minimum une demi-heure à consacrer au client, conseils sur la nicotine, choix du matériel, des liquides… 80% de nos clients restent fidèles, ils savent que nous sommes là pour les accompagner, nous disposons d’un stock pour répondre à toutes leurs demandes. Ça parait évident, mais quand on vend un atomiseur, il faut aussi vendre les résistances pour la suite.

Pensez-vous que votre clientèle est différente par rapport aux grandes villes ?

D’un point de vue sociologique, non. De 18 à 65 ans (et plus…), nous avons tous les types de population, de l’ouvrier au chef d’entreprise. La vape se popularise, les gens se rassurent et, de plus en plus souvent, de nouveaux clients arrivent sur les conseils de leur médecin. On a néanmoins des demandes peut-être plus particulièrement liées à notre implantation en zone rurale, des agriculteurs qui demandent du matériel très solide ou encore des pêcheurs qui nous parlent d’étanchéité (rire !). Là, notre expertise et notre large gamme de produits font forcément la différence. Nous avons aussi une très large amplitude horaire, nos boutiques de vape sont ouvertes NON-STOP du lundi au samedi de 9h30 à 18h30 (à partir de 10h30 le samedi). Jean-Marie a fini par quitter son travail, et nous avons embauché de manière à avoir toujours au moins deux personnes dans chaque magasin.

« Les gens se rassurent »… Pour vous, la vape se développe encore ?

Oui, oui, on n’arrête pas de faire des « démarrages ». Mais même si il y a moins d’appréhension, nous passons toujours du temps à rassurer. Nous offrons le VAPYOU et nous avons des porte-vues où nous recueillons tous les articles intéressants, les études, les rapports… Ils sont à disposition des clients, et nous nous en servons régulièrement. L’ambiance générale a quand même bien évolué, la vape s’est démocratisée. A l’approche des vacances, à la rentrée de septembre ou début janvier, nous avons avons des pics de clientèle. Pour arrêter de fumer, le vapotage fait désormais parti des outils connus et les gens ont moins « peur ». Nous avons aussi des pointes d’affluence au moment des augmentations du prix du tabac et contrairement à 2016, nous avons vraiment ressenti aussi l’effet du Mois Sans Tabac en 2017.

Le magazine VAPYOU est un outil aussi pour « rassurer » ?

Pour rassurer ET expliquer. Dès la première boutique, nous avons créé un petit flyer (que nous mettons toujours à jour) pour expliquer les grandes bases, nicotine, bien s’hydrater, amorcer une résistance. C’est nécessaire. Le magazine correspond à ce besoin, nous offrons le VAPYOU à tous nos clients, surtout au démarrage. Et on commence même à nous réclamer quand sortira le prochain numéro, les gens s’y sont habitués. On le lit dès qu’il arrive, et ça nous sert pour compléter nos explications. C’est vraiment un outil de travail pour nos boutiques de vape.

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Florine et Jean-Marie Enault gèrent trois boutiques de vape Vape’In Smoke dans la Manche à : Valognes, La Haye du Puits et Le Pieux.
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