Ce matin au marché, on m’a raconté les bons conseils d’une pharmacienne à propos du vapotage. Ça mérite un petit article, un brin agacé.
Je suis très occupé en ce moment, gavé de boulot. Du coup, ça fait un moment que je n’avais pas pris ma chariotte pour aller au marché. C’est vrai que l’hiver, je suis aussi moins « motivé ».
Bref… Ce matin, je m’y rends pour la première fois depuis au moins trois mois. J’ai mes petites habitudes, mes commerçants, un ordre bien établi pour parcourir le marché, les légumes, les fruits, les pâtes artisanales fabriquées à Turin, et je termine par la viande et le poisson.
La pharmacienne nous a dit que ça tuait des gens
Je connais certains commerçants depuis plus de 25 ans, donc on bavarde. Et lorsque j’arrive au camion de mon couple de bouchers ce matin, la dame m’apostrophe immédiatement « Ça y’est on s’est remis à la vape, ça fait trois mois, on ne fume plus ! ». Elle m’avoue que son mari a un peu de mal et qu’il en grille une de temps en temps, mais ils sont ravis !
Après avoir fini de servir la mamie sur ma droite, le boucher se penche vers moi, concède qu’il a du mal et surtout il me dit « Mais bon, on est quand même inquiets parce que la pharmacienne nous a dit que la vape, c’est dangereux, ça tue des gens, et il faudrait qu’on arrête le plus vite possible ».
Rassurer…
On avait déjà parlé vapotage ensemble, ils avaient déjà essayé, je leur avait donné des VAPYOU y’a longtemps. Donc je n’ai pas eu trop de mal à les rassurer car ils ont confiance en ce que je leur dit. J’ai papoté un peu avec madame à propos de sa résistance et de son taux de nicotine. Cas classique, elle en 6, elle a l’impression de téter toute la journée, et « c’est quand même dur les envies parfois »… Je lui ai promis de lui offrir mon livre Bienvenue dans la vape la prochaine fois que je passerai au marché.
Et elle me raconte ce qui s’est passé avec la pharmacienne. Elle est passée la voir car elle se sentait mal au niveau des gencives. Une sensation que « ça chauffe ». Et c’est là que la praticienne a tout de suite accusé le vapotage au lieu d’identifier un symptôme classique de sevrage couplé à une résistance trop basse qui ne convient pas à une vape indirecte.
On n’est pas rentré dans le détail, y’avait quand même des clients à servir… mais apparemment la pharmacienne a été très agressive « ça tue des gens » et il faut arrêter le plus vite possible.
Couper la langue de la pharmacienne ?
Cette histoire me désole particulièrement car je suis de ceux qui conseillent vivement aux nouveaux non-fumeurs de ne pas hésiter à aller en pharmacie pour soulager les nombreux « bobos » que provoquent le sevrage tabagique.
Bien sûr, je n’imagine pas que cette pharmacienne fasse partie d’un grand complot international contre la vape. D’une certaine manière, elle est aussi une victime de la désinformation produite par certaines organisations et de la boucherie qu’en font certains médias et agences de presse.
Je n’appelle donc pas au crime et à aller couper la langue de tous les pharmaciens du pays. Contrairement à l’OMS qui soutient sans sourciller des régimes despotiques et sanguinaires au nom d’une lutte anti-tabac qui a perdu tout son sens et qui bafoue les droits humains.
A ce sujet, je conseille vivement la lecture de l’enquête et du position paper livré hier par l’association SOVAPE : Le traitement du vapotage dans la lutte anti-tabac de l’OMS est-il « éminemment respectable » ?
Et si vous considérez que le travail d’INFORMATION d’une association comme SOVAPE est utile, n’hésitez pas à faire un don. Il y a des frais de structure et agir pour lutter contre la désinformation auprès de la presse et des décideurs nécessite des moyens. Sinon, il faudra se contenter de l’OMS subventionnée par les millions de dollars de Bloomberg et de l’industrie pharma.