Une étude de l’INSERM démontre que les adolescents qui expérimentent le vapotage au lieu de la cigarette ont beaucoup moins de chance de devenir fumeurs.

Encore une fois, merci à Philippe POIRSON qui a décrypté et rendu plus accessible au public une importante étude réalisée par l’INSERM sur la consommation de cigarettes et de vapotage chez les jeunes (17 ans). Sans surprise, aucun média n’a fait écho à ces travaux dont les conclusions sont à l’inverse de la théorie de la passerelle. À lire ici : Etude de l’INSERM : les ados qui vapotent en premier ont 42 % de risque en moins d’être fumeur quotidien à 18 ans.

Fumer ou vapoter avant l’âge de 18 ans n’est pas interdit

C’est utile de préciser. Les « jeunes » en dessous de 18 ans n’ont pas interdiction, ni de fumer, ni de vapoter. Ce qui est interdit, c’est la vente. Impossible (normalement) d’acheter un paquet de cigarettes dans un bureau de tabac si on est mineur. Interdit aussi pour les produits de vapotage. Sur le terrain, il est démontré que de nombreux buralistes ne respectent pas la loi, ils sont même parfois stratégiquement situés aux abords des lycées. Par contre, il semble que les commerçants spécialisés dans le vapotage sont plus stricts.

En France, 25 % des jeunes de 17 ans sont fumeurs quotidiens. C’est un des records d’Europe. Donc, ce n’est pas parce que la vente est interdite qu’ils ne fument pas. Pourquoi ? La jeunesse. Expérimentation. Mimétisme. Lien social. Alcool, drogues, sports extrêmes, sexe, danger ou pas, les jeunes expérimentent, et c’est normal. Le sentiment d’invincibilité repousse les limites. Même quand on dit « c’est mal », même quand on essaye de les décourager avec des mesures coercitives, on peut réduire un peu certaines pratiques, mais les éliminer n’arrivera jamais. Il faut que jeunesse se fasse.

On peut rêver d’un monde idéal (ou pas) où les jeunes n’expérimentent plus rien. Ni vape, ni tabac. Mais pour ceux qui n’adhèrent pas à ce « monde idéal », que faire ?

Les jeunes qui expérimentent le vapotage sont plus de deux fois moins nombreux à devenir fumeurs

Selon la théorie de la passerelle, les jeunes, attirés par des arômes « sympas », qui essayent le vapotage apprendraient à devenir accro à la nicotine et ils deviendraient ensuite fumeurs. Il y a plus de 10 ans, quand le vapotage est apparu, cette « intuition » pouvait être légitime. Pour la vérifier, elle aurait dû nous conduire à des taux de tabagisme juvénile qui explosent. Mais ce n’est pas arrivé.

De nombreux indices qui contredisent cette théorie se sont accumulés au fil des années. Si on a bien constaté que des jeunes vapotent, occasionnellement ou quotidiennement, l’effet passerelle ne se vérifie pas. Comme le rappelle Philippe POIRSON dans son article, bien au contraire, depuis l’essor du vapotage, le tabagisme juvénile a tendance à baisser, et même encore plus vite qu’auparavant. Aux États-Unis, si le « vaping » (qui peut être une seule fois dans les 30 derniers jours, ou qui peut être lié à la volonté de consommer du cannabis sans combustion, tout est mélangé dans les statistiques…) est une « épidémie » qui « infecte » 27,5 % des jeunes de 14 à 18 ans, le tabagisme quotidien (le vrai, celui qui tue), lui s’est effondré aux alentours de 1% ! On est à 25% en France !!!

L’étude de l’INSERM, dont on peut difficilement douter du sérieux, montre un phénomène très simple. Les jeunes qui « expérimentent » (les vilaines filles et les vilains garçons pas trop très bien sage comme il faut…) sont beaucoup moins nombreux à devenir fumeurs quotidiens si ils ont essayé la vape en premier, plutôt que la cigarette. Beaucoup moins ? Oui beaucoup ! Seulement 18,7 % contre 46,3 %. En clair, si les jeunes « vilains expérimentateurs » optaient tous pour la vape au lieu de la cigarette en première intention, on baisserait le tabagisme des jeunes de plus de moitié. D’un coup de baguette magique !

Que faut-il de plus pour démontrer, enfin !!! que la théorie de la passerelle est un fantasme, une fable, une tromperie. D’autres études ? Mais allez-y, allez-y, faites des études, encore et encore. Il est urgent de changer le regard et surtout de rétablir la vérité. C’est une urgence sanitaire.

On aimerait aussi que les médias s’intéressent au sujet. Ceux là même qui n’ont pas hésité à diffuser de nombreuses fake news. Qu’ils s’imposent enfin un regard impartial, avec la volonté d’informer plutôt que créer du buzz à clic. Et pourquoi pas jouer un rôle social, endosser un rôle un peu responsable vis-à-vis de la population.

Idéologies meurtrières

La beaucoup moindre nocivité de la vape par rapport au tabac n’est plus un débat. À part pour quelques illuminés comme l’américain Stanton Glantz (à qui ARTE a offert dernièrement une tribune), le consensus scientifique est unanime. Même les anti-tabac les plus extrémistes ont de plus en plus de mal à s’aventurer sur ce terrain. Où alors c’est très rotor et en usant de méthodes malveillantes (comme cacher des études et tromper volontairement une société savante) comme dans l’affaire des femmes enceintes.

La vape et les jeunes est le dernier carré que labourent les anti-tabac en perdition depuis que la vape fait 10 fois mieux le job qu’eux. La « passerelle » est le dernier prétexte qui justifie toutes les attaques contre la vape, et donc contre les consommateurs : les ex-fumeurs et les fumeurs qui pourraient avoir envie d’essayer. Dans quelques mois, la nouvelle TPD va être discutée à la Commission Européenne et les anti-tabac extrémistes font tout pour faire taxer le vapotage et pour réduire les arômes. Ces mesures auront pour conséquence de réduire l’impact du vapotage sur le tabagisme. Et ce sont les arguments fondés sur la théorie de la passerelle qui nourrissent tout leur travail d’influence des pouvoirs publics. Arguments, donc, infondés. Et complètement contraires à la réalité. Ça s’appelle un fantasme, une idée reçue, un mensonge.

Les anti-tabac soutiennent-ils l’industrie du tabac ? Les anti-tabac soutiennent-ils l’industrie pharmaceutique ? Les anti-tabac soutiennent-ils les politiques qui préfèrent contrôler le niveau de tabagisme des populations pour des questions de rentrées fiscales ? Les anti-tabac entretiennent-ils des sociétés secrètes ou ont-ils fondé de nouvelles religions pour créer un ordre nouveau avec des Hommes sans « défaut », sans risques et sans plaisir ? Où sont-ils peut-être manipulés ? Je n’ai pas la réponse, ça me fait juste peur. Toujours est-il qu’en propageant des mensonges et en faisant tout pour réduire l’impact du vapotage, ils contribuent à maintenir le tabagisme.

Dans la deuxième décennie de notre siècle, l’essor du vapotage a été rapide et massif. Il devrait se développer encore plus rapidement et de manière exponentielle aujourd’hui, compte tenu de l’enjeu de santé publique. Mais ça freine. Cette nouvelle opportunité de ne plus fumer s’offre à moins de fumeurs. Et on le voit avec l’étude de l’INSERM, les mesures coercitives contre les jeunes empêchent une possibilité inédite de réduire l’entrée dans le tabagisme. Les conséquences sont terribles. Elles se chiffreront en millions de morts années après années. Ceux qui participent activement à la discrimination du vapotage sont des meurtriers, ils ont du sang sur les mains, et j’espère qu’ils en seront un jour comptable devant la justice des Hommes. Pour l’histoire, nous sommes nombreux à nous en charger. Un vaste réseau de consommateurs, professionnels de santé et scientifiques consignent chaque jour tous les faits et gestes. Les chercheurs historiens disposeront d’une mine d’or d’information.

Dans cet optique, l’ETHRA qui regroupe 22 organisations en Europe, a lancé une grande enquête à destination des consommateurs de nicotine alternative (vapotage et snus). N’hésitez pas à y répondre si vous êtes vapoteur : ETHRA lance une grande enquête sur les utilisateurs de nicotine en Europe.

Vente de produits de vapotage : abaisser l’âge légal à 16 ans ?

Trancher sans discuter serait idiot. Dans les deux sens. Il y a quelques années, la France a décidé d’interdire la vente de produits de vapotage aux moins de 18 ans, comme pour le tabac. Il y a quelques années, c’était sans doute raisonnable, même si ce n’était qu’intuitif. Mais avec l’expérience et les nouvelles données scientifiques qui convergent ? À quoi devrait servir alors le travail des scientifiques de l’INSERM, si ce n’est pas pour éclairer les politiques de santé publique, surtout quand on parle de tabagisme. Pour rappel, c’est la première cause de morts évitables, 75 000 par an. C’est plus que le Covid…

Comment se comporteraient les jeunes si ils pouvaient librement acheter des produits de vapotage dès 16 ans ? Est-ce que c’est l’interdit qui les attirent le plus ? Ou est-ce qu’un accès plus simple au vapotage aurait toujours un effet rempart aussi fort ? Apprendraient-ils la réduction des risques avec la pratique du vapotage, notamment pour d’autres usages ?

Hormis cette question, un abaissement de l’âge légal à 16 ans enverrait un message à toute la population. Si on considère le danger moins grand pour les jeunes, alors la perception du risque changerait pour tout le monde. Parce que là aussi on a un gros problème. Même si les anti-tabac sont aujourd’hui à court d’argument, leur propagande anti-vape des dernières années a fait des ravages dans l’opinion. En septembre 2020, l’association SOVAPE a réalisé son sondage annuel avec l’institut BVA : 75% des Français ne savent pas que vapoter est moins dangereux que fumer.

Vu les conséquences, il est impératif, au moins, de ne plus laisser dire et influencer ces anti-tabac extrémistes en usant du prétexte des jeunes. Il est grand temps de mettre fin à cette légende qui tue en contribuant au maintien du tabagisme.

 

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