Il y a deux jours, une lettre a été adressée aux délégués de la COP 9, Loïc Josseran l’a signée en tant que président de l’Alliance Contre le Tabac.

Il faut voir cette lettre adressée aux délégués de la COP 9 comme une réaction à celle des 100 experts lancée il y a quelques semaines par Clive Bates. Voici le lien : https://clivebates.com/one-hundred-specialists-call-for-who-to-change-stance-on-tobacco-harm-reduction/ et on trouve dès le début une version française en .pdf.

Des allégations sans aucune référence scientifique

C’est ce qui frappe de prime abord. Le courrier des « 100 experts » est très documenté, on trouve 37 références. Sur le courrier signé par Loïc Josseran, président de l’Alliance Contre le Tabac, il n’y a aucune référence. Étant donné que les 39 autres signataires s’estiment aussi « experts », c’est curieux, voire inquiétant de ne pas (plus) avoir aucune prudence, en prenant la précaution d’appuyer ses propos sur des données avérées.

Loïc Josseran signe la lettre au nom de l’Alliance Contre le Tabac, et de facto, au nom de ses partenaires dont elle s’estime « être le porte-parole »

C’est factuel, quand on signe un courrier en y ajoutant son titre, et sans préciser que c’est à titre personnel, on engage son organisation. Donc, non seulement Loïc Joesseran engage officiellement l’Alliance Contre le Tabac sur tout ce que raconte cette lettre, mais il engage aussi toutes les organisations que fédère l’Alliance Contre le Tabac. C’est écrit clairement sur son site Internet (ici) : L’Alliance contre le tabac est le porte-parole de 23 associations qui œuvrent toutes pour une société libérée du tabac. Voici la liste des associations concernées : RESPADD, ASSOCIATION ADDICTIONS FRANCE (ex ANPAA), HAUTS-DE-FRANCE ADDICTION, FÉDÉRATION FRANÇAISE DE CARDIOLOGIE, MNH, LA LIGUE CONTRE LE CANCER, FONDATION ARC, AFIT&A, SFSP, IRAAT, SFT, SANTÉ RESPIRATOIRE FRANCE, DNF, JE NE FUME PLUS, COORDINATION BRETONNE DE TABACOLOGIE, CNCT, FONDATION DU SOUFFLE, APPRI, GRAND EST SANS TABAC, PARIS SANS TABAC, CAPITOLE STOP TABAC, AAIT, SAGES-FEMMES TABACOLOGUES.

L’Alliance Contre le Tabac se targue aussi d’être forte de ses partenariats institutionnels ou associatifs, qui lui permettent de porter ses messages à travers un solide réseau : MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ, INCA, FRAMEWORK CONVENTION ALLIANCE, FÉDÉRATION FRANÇAISE D’ADDICTOLOGIE, ENSP, SANTÉ PUBLIQUE FRANCE, ASSURANCE MALADIE.

Je ne sais pas comment fonctionne l’Alliance Contre le Tabac et quels sont ses processus de validation en interne, mais je m’étonne sincèrement que certaines organisations et personnes que je connais bien, puissent être en accord avec ce courrier signé par Loïc Josseran et qui engage de facto quasiment toutes les organisations françaises de lutte contre le tabagisme, sans parler des institutions.

J’avoue avoir pris quelques renseignements, je n’ai eu que des étonnements et personne n’a été en mesure de me confirmer avoir été consulté et encore moins être d’accord sur les prises de position du courrier adressé aux délégués de la COP 9.

Mais après tout c’est une gestion interne, si tout le monde trouve ça sain, si tout le monde se range et assume la position engagée de l’Alliance Contre le Tabac, dont acte.

La lettre et (quelques) commentaires

Ma première réaction à la lecture de la lettre a été de rire. On est tellement hors-sol que ça ressemble à une blague. Je cite Claude Bamberger, président de l’AIDUCE : « Certains passages sont surréalistes, entre nier le consensus scientifique et les preuves massives en clinique et en population, et s’essayer à un green-washing complètement à côté de la plaque… le reste est simplement une théorie bancale de la conspiration.
Les membres seront contents…. Pauvre mémoire de Maurice Tubiana. [ndlr : le fondateur de l’Alliance Contre le Tabac en 1991] » 

La lettre signée par Loïc Josseran au nom de l’Alliance Contre le Tabac, se trouve ici :  https://nonsmoking.se/harm-reduction-maintains-the-global-tobacco-epidemic/ et comme j’ai pu constater par le passé que l’Alliance Contre le Tabac n’hésitait pas à faire disparaitre des documents, je prends soin désormais de consigner, voici donc, pour l’Histoire, la version en .pdf :  Harm-reduction maintains the global tobacco epidemic.

Il faudrait des heures pour commenter point à point les allégations de cette lettre. Je vais me contenter des évidences et je laisse le lecteur aller consulter la lettre des 100 experts (voir en début d’article) pour trouver plus de précision, des références scientifiques et données publiques.

”Harm-reduction” maintains the global tobacco epidemic

Open letter to the delegates of COP9 to the WHO FCTC, Dr Adriana Blanco Marquizo, Head of the Convention Secretariat, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Director-General of WHO, and whom else it may concern.

[TRADUCTION réalisée à partir de deepl.com]

La « réduction des risques » entretient l’épidémie mondiale de tabagisme

Lettre ouverte aux délégués de la COP9 à la CCLAT de l’OMS, au Dr Adriana Blanco Marquizo, chef du Secrétariat de la Convention, au Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, et à qui de droit.

Le titre donne le ton, les produits qui permettent de ne pas fumer aggravent donc l’épidémie de tabagisme. Lire et relire pour tenter de comprendre.

“Tobacco Harm-Reduction Experts” are pushing WHO to loosen its stance on new tobacco products, such as e-cigarettes, heated tobacco products and nicotine pouches. These products are falsely marketed as safer and more sustainable options to deadly cigarettes, misleading consumers, media and international institutions. Prior to COP9 to the WHO FCTC, over 40 organizations and professors from all continents urge delegates and policymakers to acknowledge nicotine addiction – in all forms – as a threat to global sustainable development, and to protect the future of the world´s young generation.

Les « experts en réduction des méfaits du tabac » poussent l’OMS à assouplir sa position sur les nouveaux produits du tabac, tels que les e-cigarettes, les produits du tabac chauffés et les sachets de nicotine. Ces produits sont faussement commercialisés comme des options plus sûres et plus durables que les cigarettes mortelles, induisant en erreur les consommateurs, les médias et les institutions internationales. Avant la COP9 de la CCLAT de l’OMS, plus de 40 organisations et professeurs de tous les continents demandent instamment aux délégués et aux décideurs de reconnaître la dépendance à la nicotine – sous toutes ses formes – comme une menace pour le développement durable mondial, et de protéger l’avenir de la jeune génération mondiale.

La lettre affirme donc que les produits non fumés ne sont pas moins dangereux que la fumée. Que peut-on opposer à ce mensonge ? Accessoirement en déclarant que la nicotine est une menace, les signataires englobent les substituts nicotiniques, traitements validés par toutes les autorités de santé. Les médecins qui prescrivent ces « médicaments » sont-ils des assassins ?

Je cite William Lowenstein : « Ils comptent demander le retrait de tous les produits renfermant le dangereux poison qui est la nicotine. Patchs, gommes and co ? Et leur remboursement ? »

Pour ma part, je ne fume plus depuis plus de 8 ans, je ne remercierai jamais assez les commerçants et coreligionnaires ex-fumeurs dans les réseaux sociaux qui m’ont « faussement » présenté le vapotage comme une option plus sûre que les cigarettes mortelles.

Lifeline of the tobacco industry. Smoking prevalence is declining in many high-income countries as a result of measures for tobacco control and health awareness. The cigarette business is threatened and the tobacco industry´s response is to develop new tobacco and nicotine products, which can appeal to new customers. Reports from all over the world reveal the increasing use of e-cigarettes and nicotine pouches among young people. In some contexts this alarming trend has been described as an epidemic. Due to rapid increase in popularity, many multinational tobacco companies have launched their own brands and are expanding their markets all over the world. These new products are portrayed as modern, innovative and “fresher” versions of traditional cigarettes and oral tobacco. Also, they are broadly marketed as “tobacco-free” – even though they contain high amounts of nicotine that is extracted from tobacco. There is an urgent need to reveal the lies of the tobacco industry before the global community is facing an epidemic of nicotine addiction on an even larger scale.

La bouée de sauvetage de l’industrie du tabac. La prévalence du tabagisme diminue dans de nombreux pays à revenu élevé grâce aux mesures de lutte contre le tabagisme et à la sensibilisation à la santé. Le commerce des cigarettes est menacé et la réponse de l’industrie du tabac consiste à développer de nouveaux produits à base de tabac et de nicotine, susceptibles d’attirer de nouveaux clients. Des rapports provenant du monde entier révèlent l’utilisation croissante des e-cigarettes et des sachets de nicotine chez les jeunes. Dans certains contextes, cette tendance alarmante a été décrite comme une épidémie. En raison de l’augmentation rapide de leur popularité, de nombreuses multinationales du tabac ont lancé leurs propres marques et étendent leurs marchés dans le monde entier. Ces nouveaux produits sont présentés comme des versions modernes, innovantes et plus « fraîches » des cigarettes traditionnelles et du tabac oral. Ils sont également largement commercialisés comme étant « sans tabac », même s’ils contiennent de grandes quantités de nicotine extraite du tabac. Il est urgent de révéler les mensonges de l’industrie du tabac avant que la communauté mondiale ne soit confrontée à une épidémie de dépendance à la nicotine à une échelle encore plus grande.

En France plus de 80 % du marché du vapotage est détenu par des indépendants. L’industrie du tabac essaie de s’accrocher aux branches. C’est un axe fondamental des anti-tabac, ils veulent faire croire à tout le monde que c’est l’industrie du tabac qui a inventé le produit et qui tient tout le marché. Je ne sais pas pourquoi (conserver, voire aider son meilleur ennemi ?), en tout cas, c’est FAUX et donc mensonger de l’affirmer.

Très cocasse. La nicotine, C’EST du tabac. Il va donc rapidement falloir classer les aubergines, tomates et autres fruits et légumes comme produits du tabac. A nouveau, les médecins qui prescrivent des substituts nicotiniques apprécieront de savoir qu’ils recommandent en fait, du tabac.

Harm-reduction? The marketing of new nicotine products as ”tobacco-free” is a strategy designed to circumvent national legislations regulating tobacco products. The companies exploit legal loopholes where these products are currently exempted from rules on marketing, taxation, age limits, sales permits etc. Another purpose of this strategy is to make them appear less harmful. The new products are portrayed as better alternatives to cigarettes, and effective tools for smoking cessation, in hope to improve the image of the tobacco industry and to convince consumers, investors and policymakers about their societal contribution. This is simply a cover to hide and at the same time promote their true agenda – to lure youth into a lifetime of nicotine addiction. The tobacco industry knows that almost all tobacco users start in their teens or even earlier. Independent studies show that new nicotine products do not help current smokers quit, but instead risk becoming a gateway to nicotine addiction and smoking among youth. E-cigarettes and nicotine pouches, that come in thousands of flavours and are marketed through influencers in social media, are undoubtedly made to appeal to young people. A looser regulatory stance towards these products would enable the industry to continue targeting every young generation, and ultimately cause more harm.

Réduction des risques ? La commercialisation de nouveaux produits à base de nicotine comme étant « sans tabac » est une stratégie visant à contourner les législations nationales réglementant les produits du tabac. Les entreprises exploitent les vides juridiques dans lesquels ces produits sont actuellement exemptés des règles relatives à la commercialisation, à la fiscalité, aux limites d’âge, aux permis de vente, etc. Un autre objectif de cette stratégie est de les faire paraître moins nocifs. Les nouveaux produits sont présentés comme de meilleures alternatives aux cigarettes et des outils efficaces pour le sevrage tabagique, dans l’espoir d’améliorer l’image de l’industrie du tabac et de convaincre les consommateurs, les investisseurs et les décideurs politiques de leur contribution à la société. Il s’agit simplement d’une couverture pour cacher et en même temps promouvoir leur véritable programme : attirer les jeunes vers une dépendance à la nicotine qui durera toute leur vie. L’industrie du tabac sait que presque tous les consommateurs de tabac commencent à fumer à l’adolescence ou même avant. Des études indépendantes montrent que les nouveaux produits à base de nicotine n’aident pas les fumeurs actuels à arrêter de fumer, mais risquent plutôt de devenir une passerelle vers la dépendance à la nicotine et le tabagisme chez les jeunes. Les e-cigarettes et les sachets de nicotine, qui se déclinent en milliers d’arômes et sont commercialisés par des influenceurs dans les médias sociaux, sont sans aucun doute faits pour séduire les jeunes. Une position réglementaire plus souple à l’égard de ces produits permettrait à l’industrie de continuer à cibler chaque jeune génération et, au final, de causer davantage de dommages.

« faire paraître moins nocif »… Mais, ils SONT moins nocifs !

Théorie de la passerelle, le grand dada des anti-tabac. Largement contredite, notamment par des organismes français comme l’INSERM et l’OFDT (bizarre que l’Alliance Contre le Tabac n’ait pas connaissance de ces études en tant que « porte parole » de quasiment toutes les organisations française de lutte contre le tabac).

Le pompon, « … les nouveaux produits à base de nicotine n’aident pas à arrêter de fumer », l’Alliance Contre le Tabac nie donc les données européennes (Eurobaromètre) et surtout celles de Santé Publique France qui a démontré qu’au moins 700 000 fumeurs ont arrêté de fumer grâce à la vape.

Nicotine addiction is anything but harmless. When promoting smoke-free tobacco products (oral tobacco, e-cigarettes and heated tobacco) the industry constantly repeats the same argument; “smoking and the burning of tobacco is the problem, not the nicotine”. By highlighting health benefits of smoke-free tobacco products – in comparison with a product that kill eight million people every year – the industry aims to position these products as part of the solution to the global tobacco epidemic. This strategy also works to disguise the severe health effects of nicotine, which tend to be undermined and disregarded despite the substantial number of studies proving that nicotine is far more than addictive. Nicotine permanently damages the brain, impairs cognitive functions and increases risk of mental illness; type 2-diabetes, cardiovascular disease, lung disease, birth defects and other drug abuses. Young people are especially vulnerable to cognitive damage and risk long-term complications. There is compelling scientific evidence emphasizing the need to prevent nicotine addiction, no matter which product, for the sake of public health.

La dépendance à la nicotine est tout sauf inoffensive. Lorsqu’elle fait la promotion des produits du tabac sans fumée (tabac oral, e-cigarettes et tabac chauffé), l’industrie répète sans cesse le même argument : « le problème, c’est le tabagisme et la combustion du tabac, pas la nicotine ». En soulignant les avantages pour la santé des produits du tabac sans fumée – par rapport à un produit qui tue huit millions de personnes chaque année – l’industrie vise à positionner ces produits comme faisant partie de la solution à l’épidémie mondiale de tabagisme. Cette stratégie permet également de dissimuler les graves effets de la nicotine sur la santé, qui tendent à être minimisés et ignorés malgré le nombre considérable d’études prouvant que la nicotine est bien plus qu’une dépendance. La nicotine endommage de façon permanente le cerveau, altère les fonctions cognitives et augmente le risque de maladie mentale, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de maladies pulmonaires, de malformations congénitales et d’autres abus de drogues. Les jeunes sont particulièrement vulnérables aux dommages cognitifs et risquent des complications à long terme. Des preuves scientifiques irréfutables soulignent la nécessité de prévenir la dépendance à la nicotine, quel que soit le produit, dans l’intérêt de la santé publique.

On attend les preuves scientifiques irréfutables de toutes ces maladies. On ne doit pas vivre sur la même planète ! Si j’avais été prévenu, j’aurais pu orienter les auteurs de la lettre sur ce docteur canadien qui affirme que le vapotage pousse les jeunes au suicide. Tant qu’à faire !

Human rights violations and environmental impact. The on-going debate on relative risks and “harm-reduction” is not only stalling necessary efforts to enhance global health, but also threatens a fair and sustainable development. Tobacco counteracts all 17 of the Sustainable Development Goals, and is not only the primary preventable cause of death and disease, but also leads to deforestation, loss of biodiversity, pollution, waste, poverty, inequality and widespread child labour. According to the ILO, at least 1.3 million children under 14 years of age are involved in hazardous child labour on tobacco farms around the world – risking both health and education. Child labour in tobacco farming is classified as one of the worst forms of child labour. Every international institution and policy makers on all levels need to be informed about the wide array of negative effects of the entire production chain. This knowledge undermines all (tobacco industry) arguments motivating “special treatment” of some products in legislation or investment portfolios.

Violations des droits de l’homme et impact sur l’environnement. Le débat actuel sur les risques relatifs et la « réduction des dommages » ne fait pas qu’entraver les efforts nécessaires pour améliorer la santé mondiale, il menace également un développement équitable et durable. Le tabac va à l’encontre des 17 objectifs de développement durable et n’est pas seulement la première cause évitable de décès et de maladie, mais il entraîne également la déforestation, la perte de biodiversité, la pollution, les déchets, la pauvreté, les inégalités et le travail généralisé des enfants. Selon l’OIT, au moins 1,3 million d’enfants de moins de 14 ans sont impliqués dans le travail dangereux des enfants dans les exploitations de tabac à travers le monde – mettant en danger à la fois la santé et l’éducation. Le travail des enfants dans la culture du tabac est classé comme l’une des pires formes de travail des enfants. Toutes les institutions internationales et les décideurs politiques à tous les niveaux doivent être informés du large éventail d’effets négatifs de l’ensemble de la chaîne de production. Ces connaissances sapent tous les arguments (de l’industrie du tabac) motivant le « traitement spécial » de certains produits dans la législation ou les portefeuilles d’investissement.

Rendu à ce stade, je n’ai plus du tout envie de rire. Pour ne pas m’égarer dans les insultes (des vraies, celles qui viennent de la téci où j’ai vécu quelques années), je préfère citer à nouveau Claude Bamberger : « La manie d’instrumenter l’injustice sociale (le biais de corrélation pour toutes les autres, utilisé idem par certains extrêmes), tient de l’abject, même avec de « bons sentiments », utiliser, et tuer, les plus vulnérables dans la bataille c’est vraiment sale. »

Global agreements. Since WHO adopted the Framework Convention on Tobacco Control (FCTC) almost 20 years ago, all parties have had access to the knowledge needed to reduce and prevent tobacco use. The Convention clearly encourages all parties to implement measures to phase out all tobacco products (defined as products entirely or partly made of the leaf tobacco) and exclude the influence of the tobacco industry from decision-making regarding public health policy. The global tobacco epidemic is one of many obstacles to overcome in order to achieve the SDG:s by 2030, but if the FCTC is implemented worldwide to protect youth from nicotine addiction the chances will be significantly better.

The purpose of the COP9 is to promote a healthier and more sustainable world through comprehensive tobacco control. There is no time or room for a more tolerant stance towards any types of tobacco and nicotine products. Over 40 organizations and professors – working to protect children and youth from nicotine addiction around the world – urge delegates and policymakers to commit to the following actions:

  • Strict implementation of the WHO FCTC worldwide
  • Strict regulation of all tobacco and tobacco-related products in national legislations
  • Exclusion of tobacco industry interference from public health policy
  • Exclusion of tobacco and tobacco-related companies from investment portfolios

Accords mondiaux. Depuis que l’OMS a adopté la Convention-cadre pour la lutte antitabac (CCLAT) il y a près de 20 ans, toutes les parties ont eu accès aux connaissances nécessaires pour réduire et prévenir le tabagisme. La Convention encourage clairement toutes les parties à mettre en œuvre des mesures visant à éliminer progressivement tous les produits du tabac (définis comme des produits entièrement ou partiellement constitués de la feuille de tabac) et à exclure l’influence de l’industrie du tabac de la prise de décision concernant la politique de santé publique. L’épidémie mondiale de tabagisme est l’un des nombreux obstacles à surmonter pour atteindre les ODD d’ici 2030, mais si la CCLAT est mise en œuvre dans le monde entier pour protéger les jeunes de la dépendance à la nicotine, les chances seront nettement meilleures.

L’objectif de la COP9 est de promouvoir un monde plus sain et plus durable grâce à une lutte antitabac globale. Il n’y a ni temps ni place pour une attitude plus tolérante à l’égard de tous les types de tabac et de produits à base de nicotine. Plus de 40 organisations et professeurs – qui s’efforcent de protéger les enfants et les jeunes de la dépendance à la nicotine dans le monde entier – demandent instamment aux délégués et aux décideurs de s’engager à prendre les mesures suivantes :

  • Mise en œuvre stricte de la CCLAT de l’OMS dans le monde entier.
  • Réglementation stricte de tous les produits du tabac et des produits connexes dans les législations nationales
  • Exclusion de l’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques de santé publique.
  • Exclusion des entreprises du secteur du tabac et des produits connexes des portefeuilles d’investissement.

Les recommandations sont intéressantes. Est-ce que les auteurs de la lettre dans un sursaut de lucidité demandent à ce que les délégués représentants de l’Inde, de la Thaïlande, ou de la Chine soient virés de la COP 9 au prétexte que ces états possèdent leur industrie du tabac, et que dire des très nombreux autres qui détiennent des intérêts dans leur distribution ou leur agriculture ?

Si ce sujet vous intéresse, je vous recommande la lecture de cette excellente enquête très détaillée de Philippe Poirson : China Tobacco: l’OMS protège-t-elle le plus grand cigarettier au monde ? C’est absolument glaçant.

Conclusion

Ces anti-tabac extrémistes se définissent comme les ennemis absolus de l’industrie du tabac. Moi non-plus, je ne les aime pas, ils ont essayé de me tuer sans jamais chercher à m’aider.

Le problème c’est quand la haine, le fanatisme et la folie deviennent nocifs pour les gens. Il y a des limites à ne pas dépasser. Je ne comprends pas pourquoi les pouvoirs publics ne mettent pas le hola à de telles dérives.

Le doute n’est plus permis sur les positions de l’Alliance Contre le Tabac concernant le vapotage et la réduction des risques. Ce qui m’étonne ce sont toutes ces organisations dont elle prétend être le porte-parole.

1 – Sont-elles d’accord ?

2 – Protestent-elles ou laisse-t-elles faire ?

Ce qui ne vaut pas mieux, car qui ne dit mot consent.