La vape est l’aide la plus populaire pour tenter d’arrêter de fumer. Ni tabac, ni pharma, pourquoi un tel succès ?

C’est une des informations principales qui a été publiée dans le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de Santé Publique France, N° spécial sur le tabagisme. Si plus de la moitié des fumeurs choisissent encore de ne recourir à aucune aide pour sortir de leur tabagisme, plus de 56% de ceux qui cherchent une « béquille » choisissent la vape, contre seulement 38% qui ont recours aux substituts nicotiniques.

Fumeur, je ne suis pas un malade…

Le BEH révèle aussi qu’à peine 22% des fumeurs font appel à un médecin ou un tabacologue. Le « parcours médical » n’est donc pas une option pour quasiment 80% des fumeurs. Les substituts nicotiniques existent depuis près de 40 ans, les résultats ne sont pas à la hauteur, question de mauvais usage certainement (traitements trop courts et pas assez dosés), mais aussi une « rupture » certainement trop brutale, à part la nicotine, le fumeur n’a plus le geste, ni le plaisir.

Le côté « médical » des propositions substituts ou médicaments rebutent une grande partie des fumeurs, pas envie de se sentir malade, pas envie d’entrer dans la pharma pour sortir du tabac. Cela explique certainement le nombre encore incroyable de personnes qui ne souhaitent avoir recours à aucune aide.

Avec la vape, on garde le plaisir…

Combien de fumeurs en ont rêvé ? Pouvoir continuer à « fumer » mais sans se détruire la santé. Aspirer, expirer, consommer de la nicotine, embellir les bons moments, se consoler dans les mauvais. Pas de monoxyde de carbone, pas de goudron, des composés toxiques qu’il faut chercher au microscope et qui ne dépassent pas le plus souvent les teneurs contenus dans l’air ambiant, la vape est un miracle. Tout y est, sauf tout ce qui tue dans la cigarette.

Mais plus encore ! En effet, si les néo-vapoteurs s’orientent naturellement pour démarrer vers des goûts « tabac », rapidement un monde infini de saveurs s’ouvrent aux papilles pour décupler encore le plaisir. D’abord alternative, la vape devient une nouvelle source de plaisirs et de découvertes. Et au-delà des liquides, il y a aussi les matériels, avec des sensations différentes pour la vape mais aussi le plaisir des objets et des design.

La vape, ça marche…

L’association SOVAPE vient de publier un rapport sur un groupe Facebook ouvert à l’occasion du Mois Sans Tabac qui s’est déroulé au mois de novembre 2017. À cinq mois, près de 40% des participants sondés ont arrêté de fumer. Et le chiffre reste faible par rapport à d’autres expériences, par exemple en Angleterre (+ de 60%). Jamais une « solution » n’a atteint de telles performances, c’est ce qui rend la vape aussi très populaire.

Ça marche, et le bouche à oreille fonctionne. Aujourd’hui en France, aussi incroyable que cela puisse paraître, la publicité et même la « propagande » pour la vape sont interdite, et pourtant, c’est le moyen le plus populaire pour les fumeurs qui souhaitent un outil pour arrêter la cigarette.

Ni tabac, ni pharma…

La vape est une nouvelle alternative. En France, des milliers de boutiques spécialisées se sont ouvertes, des nouveaux lieux pour accueillir les fumeurs. Sortir de la cigarette, c’est aussi sortir du train-train morbide, prendre de nouvelles habitudes, changer les shémas. Ne plus aller chez le buraliste fait aussi parti du parcours du sevrage, ne plus donner le moindre sou à l’industrie du tabac aussi, et ne pas rentrer dans une pharmacie, ne pas se sentir « malade ».

L’industrie du tabac et les buralistes cherchent actuellement à « reprendre le marché », mais ils auront du mal à passer cet obstacle : le parcours de « défume » passe aussi par cette envie et ce besoin « d’aller voir ailleurs ». Les boutiques de vape, si elles prennent soin de s’enrichir en compétence, de cultiver leur accueil, leur accompagnement et leur offre, ont un bel avenir. Des lieux alternatifs, ni tabac, ni pharma…

Tout est là, sauf l’état…

En à peine 10 ans, la vape est devenu le moyen le plus populaire pour arrêter de fumer. Ça marche. Des milliers de boutiques ont ouvert, de nombreux fabricants français ont émergé et produisent des produits de qualité. Tout est là, un système, des réseaux et des compétences pour que se produise en France la plus incroyable et la plus rapide baisse du tabagisme de tous les temps.

Il suffirait de tenir un discours honnête à la population et de soutenir toute la filière professionnelle, mais ça ne se fait pas. Le système tabac a t-il corrompu à ce point notre administration et nos politiques ? Reste t-il des élus qui passent en priorité la santé publique avant les intérêts d’un système qui provoque 73 000 morts prématurées chaque année dans notre pays, évitables qui plus est ?

Un député, Thierry Benoit, a posé la question à l’assemblée nationale. Il se demande pourquoi la vape, le moyen le plus populaire pour arrêter de fumer, n’a pas le soutien des gouvernants. Aura-t-il une réponse ?

> Question de Thierry Benoit à l’assemblée nationale sur le vapotage.

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