Pour la santé, mieux vaut vaper que fumer. Mais pour une majorité de vapoteurs, cela coûte aussi moins cher que la clope. Par contre, c’est une catastrophe pour les finances de l’état…

Petit sondage réalisé sur la page Facebook de VAPYOU. La question s’adressait aux vapoteurs exclusifs qui ont arrêté de fumer « Combien vous coûte la vape ? Plus cher ou moins cher que les clopes ? ». 1417 personnes ont répondu, ce qui rend tout à fait crédible le résultat : pour une majorité, vaper coûte moins cher que cloper !

De nombreux commentaires ont été déposés sur le post qui portait le sondage, et cela me permet d’étayer cet article, merci beaucoup aux participants !

Plus de 80% estiment que la vape leur coûte moins cher que la clope

C’est même 82,85% exactement ! J’avoue avoir été surpris, car ce n’était pas la « sensation » que j’avais. J’aurais plutôt misé sur un 50/50 vu les débats que je peux voir parfois dans les discussions sur les réseaux sociaux. Ce résultat est d’autant plus parlant que le public de la page VAPYOU est certainement composé d’une bonne part de vapoteurs militants / experts / passionnés, profils plus à même de s’adonner à une vape épicurienne et pas forcément économe sur les matériels ou les liquides.

C’est donc une réalité, vaper coûte moins cher que fumer. Certains commentaires sont sans appel ! Fanny est passé de 200€ par mois à seulement 40€. Elizabeth annonce consommer pour 6€ de liquides en 5 jours, alors qu’elle dépensait 8€ de clopes par jour auparavant. Nathalie a divisé par trois son budget, Anthony est passé de 200€ à 40 et David de 300€ à 40. Gaëtan a divisé sa dépense par 10 en précisant qu’il ne consomme pas de DIY.

De nombreux commentaires sont très enthousiastes sur la réduction drastique des dépenses grâce à la vape, même s’ils sont nombreux à préciser que ce n’est pas la raison principale, car « la santé n’a pas de prix ».

Vaper, ça peut aussi coûter plus cher

Certains vapoteurs estiment que la vape peut aussi coûter plus cher. Il y a plusieurs profils :

Débutants : plusieurs personnes signalent que la vape leur a coûté plus cher au début. En effet, il faut investir dans du matériel, et parfois un certain temps est nécessaire avec de nombreux achats avant de trouver le matériel idéal. C’est pareil pour les liquides, la quête peut être longue, après de nombreux achats impulsifs et des flacons à peine entamés qui finissent par prendre la poussière ou la direction de la poubelle.

Jouisseurs : pour certaines personnes, vaper est devenue une passion, comme pourrait l’être n’importe quelle autre pratique. J’ai des amis qui n’hésitent pas à mettre plusieurs milliers d’euros dans un vélo ou qui ont des caves à vin qui ferait pâlir de jalousie de nombreux restaurants. Nouveaux matériels, nouveaux liquides, high end, produits uniques et numérotés, la passion n’a pas de prix, à l’époque où je suivais un peu mieux ces sujets, j’ai vu des tubes en métal s’échanger pour plusieurs milliers de dollars sur des groupes Facebook d’enchères spécialisés dans la vape.

Clouders : catégorie connexe aux « jouisseurs », certains vapoteurs sont adeptes des gros nuages et consomment des liquides à très bas taux de nicotine, voire en zéro. La consommation peut alors atteindre des sommets, dans les commentaires j’ai vu passer un vapoteur qui annonce 1 litre par mois !!

Ex-fumeurs de roulés luxembourgeoises : cette dernière catégorie est sans doute la plus problématique et la plus injuste. En effet, certains vapoteurs ont du mal à s’y retrouver au niveau du budget car ils fumaient uniquement du tabac à rouler et en se fournissant à l’étranger : Luxembourg, Andorre, Espagne… dans ces supermarchés de la clope juste derrière les frontières et où l’on peut acheter des seaux jusqu’à 500g plus les « tubes » à très bas prix.

A juste raison, de nombreuses personnes regrettent la dernière réglementation qui limite les flaconnages à 10ml et 20mg/ml de nicotine. Cette disposition qui n’a aucun fondement sanitaire contribue à maintenir le coût des liquides plus cher qu’ils ne pourraient l’être et qu’il ne l’étaient quand on pouvait acheter des flacons plus grands. Les formats 30, 50 ou 100 ml avaient commencé à bien se répandre avant la transposition de la TPD en France. Et que dire du lointain souvenir des bouteille de un litre de base nicotinée pour les amateurs de DIY…

Les raisons pour lesquelles la vape coûte moins cher que la clope

Malgré les prix qui sont maintenus au plus haut par la volonté des autorités, il semble que vaper reste moins cher que la clope. Surtout pour les ex-fumeurs de tiges industrielles et qui sont équipés de matériels classiques avec des liquides aux taux de nicotine pas trop bas. Pour ma part, je suis dans une période où je vape des liquides tout faits et français à 20 mg/ml, ça me coûte un peut moins de 2€ par jour, soit 60€ maxi par mois en comptant quelques résistances. Avec les prix actuels des cigarettes, à un paquet par jour, ça ma coûterait environ 240€, soit 4 fois plus cher… Je vape du DIY à 6 ou 9 mg le soir, mais ça ne me coûte rien, car j’ai des litres en réserve au frigo, que j’avais stocké avant la TPD.

En clair, avec la vape de monsieur / madame « tout le monde », sans se prendre la tête et chercher des complications : matériels grand public et liquides sympas, on fait déjà de très grosses économies.

Le taux de nicotine : le vapoteur, comme lorsqu’il était fumeur, recherche sa quantité quotidienne de nicotine. Donc, c’est tout simple, plus le taux sera haut, et moins il faudra vaper en quantité pour se rassasier en nicotine. Cela joue donc énormément sur le coût, il faut plus de 3 flacons de liquide à 6 mg/ml pour l’équivalent d’un seul flacon à 20 mg/ml. Donc, trois fois plus ou trois moins cher, selon le mode de consommation. Pour vaper plus haut en nicotine, il faut avoir un matériel adapté à tirage serré pour éviter que ça « arrache ». Il existe aussi des nouveaux liquides au sels de nicotine qui offre une sensation en gorge beaucoup plus douce à niveau de nicotine équivalent.

Le DIY (Do It Yourself) : le principe est simple, acheter une base « neutre » (PG/VG), ajouter de la nicotine (booster) et des arômes. Il y un article très lu sur VAPYOU pour expliquer comment fabriquer son DIY avec tout ça, et notamment faire les bons calculs. Cela permet de faire des économies, surtout si on a un taux de nicotine qui est en dessous de 20. Avant l’application de la TPD, la réglementation ne limitait pas les flacons contenant de la nicotine à 10 ml, le DIY était alors très intéressant pour faire des économies. On pouvait acheter des bidons de 1 litre de base avec de la nicotine. Le mélange était aussi beaucoup plus simple, la base plus les arômes. Pour que le DIY permettent de faire des économies, il faut bien faire ses calculs.

Les achats à l’étranger : avec le développement de la vape en France, les achats à l’étranger étaient devenus l’apanage d’experts en recherche de rareté ou de vapoteurs qui tenaient vraiment à aller au moins cher. Mais depuis la réglementation TPD, cela redevient une habitude pour ceux qui recherchent des prix plus bas. Frais de ports compris, et sur des flaconnages de grand volume, on peut tomber à 2€ les 10 ml pour du liquide tout prêt qui vient des USA ou ailleurs. Bien entendu, ces transactions passent sous les radars, et tout le travail pour assurer des repères sur les niveaux de qualité passe à la trappe. Impossible pour le consommateur de savoir si ces produits répondent aux normes que tentent d’établir les professionnels français en collaboration avec les consommateurs (AIDUCE – Norme AFNOR). On peut aussi trouver à l’étranger des liquides qui dépassent les 20 mg/ml de nicotine…

Marché noir pour la nicotine « strong » ? Cela reste rare, mais je vois des posts passer. Il y a certains « plans » pour acheter de la nicotine ultra dosée et réduire drastiquement les coûts de fabrication du DIY. Même si il y aura toujours des personnes qui n’hésiteront pas à chercher toutes les solutions pour acheter au moins cher, il est évident que la réglementation qui interdit l’accès pour un prix raisonnable à des produits de qualité mais en grande quantité, ne fait qu’encourager le marché noir. Aucun contrôle, produits très dangereux à manipuler (gants / lunettes), énorme risques d’accident pour des néophytes qui n’auraient pas pris le temps de bien se renseigner. Bref, comme dit l’adage, le mieux est l’ennemi du bien, bravo aux législateurs !

Moins cher, alors on peut taxer ?

La vape coûte donc moins cher au vapoteur, que les clopes lorsqu’il était fumeur. Mais par contre, ça coûte un bras à l’état matraqueur de taxes ! Prenons l’un des exemples cités plus haut, et sans choisir les plus excessifs. Fanny et Anthony sont passés de 200€ à 40€ par mois. Voilà le calcul :

  • sur les 200€ de cigarettes mensuelles, le prix comprend 80% de taxes, c-à-d un taux de 400%, soit 160 € dans les caisses de l’état. Précisons que grâce au système en place avec les buralistes, l’argent tombe dans les 48h.
  • sur les 40€ de vape, avec les 20% de TVA, il n’y a que 6,67 € de taxes ! Avec le système de la TVA, l’argent met de un à trois mois à rentrer dans les caisses, quand les commerçants font leur déclaration.
  • ces deux vapoteurs ont donc fait perdre à l’état 153,33 € par mois. Soit 1839,96 € en un an !

Ça me parait tellement énorme et iréel que je me demande si je n’ai pas fait une erreur ? Ainsi, il n’est pas difficile de comprendre que l’état n’ait aucune envie de faire la promotion du vapotage, pas difficile de comprendre non-plus que la Commission Européenne envisage la taxation des produits de la vape au prétexte d’une concurrence « déloyale » avec le tabac.

Alors, vous pouvez vaper pour votre santé, mais profitez bien des économies que vous faites… pour l’instant !

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