Interview de « Mahood » ! Sur le grand forum, le futur créateur de la Fiber Freaks a partagé pendant des mois sa quête d’une fibre idéale pour une vape saine et de qualité. Pari réussi ?

Tu as transformé ta passion en métier, tu t’éclates ?

Florent Draux : Effectivement je m’éclate totalement même si c’est une sacré charge de travail. C’est une aventure formidable, partir de rien et faire éclore un projet. Ouvrir des filières de matière première, conduire la R&D, mettre au point des process, régler des machines… Trouver des partenaires scientifiques, industriels et financiers… Et aussi monter une équipe comme j’en ai envie, en accord avec mes convictions, c’est vraiment génial.

Qu’est-ce que tu entends par « convictions » ?

FD : J’ai mis en place une gestion collégiale de l’entreprise, chacun peut donner son avis et prendre part aux décisions. Par exemple nos locaux sont déjà trop petits, alors j’emmène toute l’équipe pour visiter les nouveaux locaux qu’on nous propose. Le but étant que les différents postes de travail soient construits tous ensemble. Il est important que chacun puisse participer et proposer des idées. Ce qui me plaît, c’est la créativité, et elle doit venir de partout.

Des locaux déjà trop petits ? Le succès est fulgurant !

FD : Disons que nous dépassons les prévisions à court terme. Le marché français a immédiatement adhéré au produit et nous nous développons déjà à l’international. Nos colis partent dans toute l’Europe, en Afrique en Malaisie, aux Philippines. Notre démarche répond à une attente. Après s’être libéré de la clope, le vapeur est ultra-sensible à la question sanitaire et à la transparence. Quand j’ai commencé à vaper, j’étais moi-même très concerné par cela et surtout par les possibilités qui s’offraient à moi d’être véritablement acteur de mes choix. J’ai rapidement perçu le potentiel que représentait ce besoin d’une vape saine, et que je pouvais devenir impliqué dans la pratique de vape des autres également à partir de convictions que l’on partageait. Qu’il y ait des professionnels issus du milieu plutôt que d’être dépendant d’industries qu’on intéressait pas, comme celles du coton, dont nous ne sommes pas le cœur de cible et qui ne feront rien pour nous.

C’est ce qui t’a poussé à transformer ce “hobby” en entreprise ?

FD : Oui, au bout de six mois de recherches, j’ai validé la piste de la fibre de cellulose parce que c’était la plus sûre en termes sanitaire et environnemental et j’ai décidé de me lancer.

Tu n’as pas eu peur de t’engager sur le marché de la vape avec notamment cette directive européenne qui fait craindre le pire pour son avenir?

FD : La vape est une des grandes avancées du XXIe siècle, j’en suis convaincu. Tout est encore à faire, c’est un marché neuf. Et c’est justement en travaillant avec acharnement pour sortir des produits sains que nous parviendrons à franchir les obstacles les plus rudes. Je prends contact avec des acteurs de la vape du côté de la recherche et du médical. Je vais mettre au point une machine à vaper pour aller plus loin sur les questions sanitaires, continuer la R&D et sortir de nouveaux produits. Proposer une qualité sanitaire irréprochable tout en conservant des très hautes performances est la meilleure démarche pour garantir l’avenir de la vape.

Tu revendique une approche sanitaire et responsable, on parle beaucoup de la question des clones en ce moment, tu as une position ?

FD : La question des clones est complexe et clivante. Il ne faut surtout pas stigmatiser les utilisateurs, ni les vendeurs. Les clones, à une époque, étaient parfois les seuls matériels disponibles facilement trouvables et pour un prix raisonnable. Mais cela a changé. Ma position n’est pas une posture idéologique ni fermée, elle est sanitaire, sociale et responsable. On ne sait jamais d’où vient un clone, dans quelle usine a-t-il été fabriqué? Dans quelles conditions pour les employés? Avec quels matériaux ? Et en cas de problème, contre qui se retourner s’il n’y a pas un fabricant identifié avec une marque réglementée?

Toi, tu te sens responsable vis-à-vis de tes clients ?

FD : Bien entendu ! J’ai créé un produit ouvertement destiné à la vape je suis donc juridiquement responsable, ce n’est absolument pas le cas du pharmacien ou de la supérette du coin si tu as un problème de santé à cause du coton qu’ils t’ont vendu.

Comment te places-tu par rapport aux shop qui vendent des clones ?

FD : Nous prenons le temps de contacter les shop et de discuter avec eux. Notamment de cette question. Nous leur expliquons notre démarche et notre conviction que la vape saine est un enjeu pour l’avenir de tout le secteur. On ne refuse de travailler qu’avec les gens complètement fermés, et ils sont très peu nombreux.

Comment réagissent-ils ?

FD : Très bien. La plupart des boutiques qui en vendent nous disent qu’ils sont en train de s’en séparer. Le marché a mûri et on trouve désormais suffisamment de produits “officiels” à des prix raisonnables pour ne plus avoir à céder nécessairement sur du clone pour une question de budget. Cette époque est révolue et le monde des professionnels sent bien que cette histoire de contrefaçon pourrait être un obstacle dans le combat à mener pour l’avenir de la vape. Si nous voulons être crédibles il faut être unis et le plus pro possible. C’est une condition évidente pour que les fabricants, les commerçants et les usagers de la vape soient pris au sérieux par les autorités.

La vape a donc un avenir ?

FD : Oui, la vape saine et responsable a un avenir. Tu veux une preuve ? J’ai frappé à de nombreuses portes pour le financement. Et c’est la BPI, la Banque Publique d’Investissement, qui est en train de s’engager à nous suivre. C’est donc l’état qui devrait nous financer ! Comme quoi il y a de l’espoir, non ? Plus ils seront investis à nos côtés, plus ils seront responsables et conscients des enjeux.

 

Voici le fil de discussion qui a permis à des milliers de membres du forum e-cigarette de suivre l’aventure de Florent (avec le pseudo Mahood) :

> Retours et tests sur les différentes matières de mèches pour une vape saine

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