Vapoteurs, fabricants, commerçants… Le développement du DIY e-liquides est une des tendances les plus remarquables du marché de la cigarette électronique en 2015.

Alors que d’un côté les vapoteurs, soucieux de leur avenir, s’inquiètent de ne plus pouvoir vaper dans un an (directive tabac) que sur du matériel scellé et limité à deux millilitres, de l’autre côté ils sont de plus en plus nombreux à se mettre au DIY e-liquides. Mais peut-être que ceci explique cela…

Le DIY e-liquides, qu’est-ce que c’est ?

Le principe est tout simple, il s’agit de fabriquer soi-même son liquide à partir de bases PG et/ou VG. Généralement pré-mixée 80/20, 50/50… et bien sûr avec le taux de nicotine souhaité. On y ajoute ensuite des arômes et éventuellement des additifs. Voir les liens en bas de cet article pour se renseigner plus précisément. Le DIY expert est un art, comme la cuisine ! On se compose ses propres recettes, et surtout, cela coûte beaucoup moins cher que les liquides tous prêts. Au bas mot, 10 fois moins cher minimum !

Un mouvement de peur face aux réglementations à venir

Le développement du DIY e-liquides est un sujet qui occupe beaucoup d’espace depuis quelques mois sur les réseaux Internet, que ce soit les groupes Facebook ou les forums. Les vapoteurs « expérimentés », déjà rompus aux techniques du matériel reconstructible, se « forment » et se préparent à faire des réserves. Les plus effrayés passent même en mode « survivaliste » et s’échangent des adresses pour se fournir en nicotine ultra-concentrée afin d’avoir de quoi tenir plusieurs dizaines d’années, même s’il n’est plus possible de trouver du PG et de la VG qu’en pharmacie. Comportement extrémiste, qui pourra éventuellement dériver en contrebande, avec tous les dangers que cela peut représenter si les autorités persistent dans la mise en place de réglementation liberticides. Une honte !

Mais il n’y a pas que ça…

Le développement de matériels qui consomment plus de liquide

Confidentiel il y a quelques mois, le power vaping et la vape en subhom (basse résistance) ont modifié l’approche matériel des fabricants. Plus besoin désormais de se mettre au reconstructible pour vaper à grande puissance sur des atomiseurs très performants et faire d’énormes volumes de vapeur. Certes il y a le « jeu » de faire des gros nuages, mais pas seulement. La qualité de la vapeur et des saveurs délivrées par ces systèmes contribue énormément au plaisir de la vape pour rester loin du tabac, plus facilement. Inconvénient, la consommation est beaucoup plus élevée. D’autant plus que le hit est meilleur à haute puissance, cela fait baisser naturellement le taux de nicotine et on vape plus pour atteindre sa dose journalière (notion d’autotitration). Bref, pour les vapoteurs qui consomment 6, 8 voire plus de 10 millilitres par jour, le coût devient trop important. Passer au DIY e-liquides permet donc de faire de substantielles économies.

Des fabricants et des commerçants qui répondent à la demande du marché

Il y a deux / trois ans, peu de commerçants et de fabricants proposaient des bases et des arômes. Depuis quelques mois, tout a changé ! De nouvelles marques de DIY e-liquides se créent, et certains acteurs historiques se mettent également à proposer des gammes dédiées. Côté commerçants, c’est pareil. Le marché n’est plus réservé à quelques boutiques spécialisées, les rayons DIY deviennent très courants sur Internet et de plus en plus dans les boutiques physiques. La notion d’arômes s’est également améliorée puisque l’on trouve désormais des « concentrés » qui sont déjà des recettes toutes prêtes et qui évitent de passer trop de temps en préparation. En faisant attention aux consignes de dosage et de steeping, on est à peu près sûr de retrouver le bon goût de son liquide préféré.

Simple mode ou tendance durable ?

Le DIY e-liquides n’est probablement pas qu’une mode. C’est un avantage économique pour le vapoteur expérimenté qui connait bien ses matériels. Cela permet d’assouvir la « passion » à des coûts raisonnables pour varier les saveurs et expérimenter les dosages PG/VG en fonction des montages. Clairement, pour cette frange de vapoteurs, les bouteilles de liquides classiques à 6€ les 10 ml ne répondent plus aux attentes. Ou alors il faut vraiment que le liquide soit exceptionnel ou impossible à reproduire en DIY. Dans ce cas, même des prix plus élevés peuvent encore être pratiqués, on voit des flacons à 10€ les 10 ml que l’on s’achète pour une consommation plaisir, un peu comme une bonne bouteille de vin.

Est-ce que le DIY pourra conquérir le grand public ? Pas sûr non plus… Quand on est débutant, il ne faut surtout pas commencer à faire du DIY tant qu’on a pas acquis les ba-ba de la vape sur le fonctionnement des atomiseurs, résistances et batteries. Les liquides « prêts à vaper » ne vont donc pas disparaître de sitôt. Ils restent clairement plus pratiques à l’usage pour les vapoteurs lambda (beaucoup plus nombreux que les « experts ») qui n’ont pas envie de se « passionner » ni pour le matériel, ni pour les liquides. N’oublions pas que la gestion du « matos » est un des principaux freins pour les fumeurs qui trouvent que la vape est vraiment compliquée, beaucoup plus compliquée que la cigarette…

Marché neuf, marché sain !

Toujours est-il, encore une fois, avec cet exemple du développement du DIY e-liquides, nous pouvons constater à quel point la vape est un marché jeune et souple, un marché qui écoute ses consommateurs, un marché où la frontière entre fabricants, commerçants et vapoteurs est très perméable. C’est une ambiance de connivence très avant-gardiste qui contribue d’ailleurs à cet esprit « communautaire » où tout le monde se croise, où il y a des échanges, de l’écoute et du partage. Bien sûr les menaces réglementaires contribuent à resserrer les liens, mais ce n’est pas tout, tout le monde vape dans la vape, on se tutoie très facilement, on partage pour améliorer les pratiques, innover sur les matériels et profiter, surtout, d’un bonheur commun : se libérer du tabac ! Plus qu’un produit, la vape est un mouvement qui mêle les intérêts économiques et les intérêts du consommateur dans un objectif partagé. C’est nouveau, et c’est une force incroyable face au modèle ignominieux du tabac où le vendeur tue sciemment son client.

Deux sites spécialisés avec des conseils et du partage de recettes pour les passionnés de DIY e-liquides en mode « expert » :

> www.10ml.me

> www.vapcook.fr

Également, les forums disposent généralement de sections dédiées aux liquides et au DIY en particulier.

Un exemple de calculateur de pourcentage (en français) pour vous aider à la fabrication de vos DIY e-liquides. Si vous vous intéressez au sujet, vous en trouverez plein d’autres, il existe même des applis…

> www.makemyjuice.com

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