La cigarette électronique excite régulièrement les rédactions de nos médias. Personne n’a rien vu venir et c’est la panique dans l’organisation parfaitement huilée du tabac : business, santé et fiscalité.

Jusqu’ici, tout allait pour le mieux. L’industrie du tabac fait son beurre. Les états taxent à 80% les consommateurs. Les fumeurs tombent malades et tout un business est en place pour les soigner. L’industrie de la pharmacie se taille une part du steak avec ces « substituts » nicotiniques (qui n’en sont pas puisque cela reste de la nicotine). Des métiers de spécialistes se développent : tabacologues, chercheurs, scientifiques de tous crins. Un savant équilibre économique est en place et ronronne tranquillement malgré un léger « effet de bord » : 73 000 morts par an pour ne citer que les chiffres de la France. Mais ça passe, après tout les premiers responsables sont les fumeurs, ces crétins s’abiment volontairement la santé, personne ne les oblige à fumer.

L’image du tabac est mauvaise. Celle du fumeur aussi. Certes. Mais le business de tout ce petit monde se porte bien. Appuyé sur un réseau de buralistes qui détient un monopole savamment gardé et qui globalement fait bien son boulot. Notamment auprès des jeunes avec 40% des lycéens qui fument, on assure la relève. Un bon potentiel de clients pour le tabac, puis peut-être pour la pharmacie, les tabacologues et le système de santé. Il y a une chance sur deux d’en mourir après une belle période de maladie. Tout ça coûte paraît il plus de 40 milliards par an à la sécu. Tout cet argent va bien dans les poches de quelqu’un ?

L’opinion n’y trouve rien à redire. L’industrie du tabac est malfaisante, mais bon quand même, répétons-le, le premier des responsables dans tout ça c’est le fumeur. Le fumeur est un con.

Le système est bien stable et paraît immuable. Décidément la plèbe est indécrottable, on a beau faire des campagnes de « prévention » (tu fumes, t’es un con), rien à faire ça continu, encore et encore. Bref, le business tourne. Et personne n’envisage que ça va s’arrêter. Certains chercheurs ou scientifiques deviennent même célèbres, de vraies sommités du sujet, prêchant la raison et la morale, donnant de grandes leçons, mais sans que cela change quoi que ce soit. C’est huilé !

Et puis, un grain de sable. Dommage que l’expression ne soit pas « grain de riz », c’eût été plus grinçant…

Alors que personne n’y aurait pensé avant (mon œil !), un gentil chinois, qui voulait aider son papa cancéreux, invente la cigarette électronique. Et plus que ça, il s’obstine à la fabriquer et à la diffuser… On raconte que l’industrie du tabac aurait voulu lui racheter le brevet et qu’il aurait refusé. Tout part de là, la cigarette électronique va faire une entrée fracassante dans nos sociétés où la « paix socio-économico-tabacologique » règne pourtant sans ombrage depuis tant d’années.

Qui a permis l’arrivée et le développement de la cigarette électronique ? L’industrie du tabac ? Non, bien sûr ! La pharmacie ? Non plus. Les gouvernements et les autorités sanitaires ? Pas plus. Les chercheurs, les scientifiques, les tabacologues, les associations anti-tabac… Et non ! Mais qui alors ?! Quel est le con qui est venu « foutre le bordel » dans cet eco-système pourtant si bien organisé ? Il est où ce con ???

Ce serait donc ce con de fumeur qui a trouvé une solution ?! Tout seul dans son coin. Il s’est servi d’Internet, il s’est renseigné sur les produits, il a échangé des info avec d’autres cons sur des réseaux sociaux et des forums, et il en a parlé à ses amis, des cons aussi. Ce con de fumeur a découvert qu’avec la cigarette électronique, il pouvait arrêter de fumer immédiatement. Il a compris que c’était beaucoup moins dangereux que le tabac, qu’il pouvait contrôler son taux de nicotine, et comble de la connerie, il se rend compte qu’il va beaucoup mieux, comme si il avait arrêté de fumer, il ne tousse plus, il a repris du souffle, il dort mieux, il ne sent plus le cendrier…

Alors oui, le fumeur est un con, et le vapoteur (ex-fumeur), aussi ! Tous dans le même sac, mais, ni la désinformation, ni les réglementations, ni les tentatives de clivage entre fumeurs et vapoteurs ne changeront le court des choses. Tôt ou tard, la cigarette électronique (qui doit désormais s’appeler la vape) éliminera le tabac. Gageons que les vapoteurs (ex-fumeurs) auront gagné au passage le sens du discernement sur les produits et la nouvelle industrie de la vape. Et peut-être arrêter de se faire prendre pour des cons ?

Une mise en garde de Jean-Yves Nau à l’attention des autorités :

> E-cigarette : continuer à s’y opposer devient politiquement de plus en plus risqué

Un groupe Facebook américain où les consommateurs surveillent les compositions de produits :

> Diacetyl and Acetyl Propionyl Free Juice Vendors

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